Pays : États-Unis Label : Impulse! Genres et styles : jazz Année : 2023

Evenings at the Village Gate: John Coltrane with Eric Dolphy

· par Varun Swarup

Quelque part dans l’éther, certains moments se répercutent à travers le temps et l’espace comme un rappel de la beauté qui ornait autrefois notre monde. Evenings at the Village Gate : John Coltrane with Eric Dolphy, un enregistrement de 1961 récemment mis au jour, capture l’un de ces moments. Alors que leurs précédentes sorties ont bien sûr été capturées sur une multitude d’enregistrements différents, Evenings at the Village Gate capture un moment particulièrement unique dans le temps et dégage une certaine atmosphère.

1961 est l’année où Coltrane a publié My Favorite Things, un moment décisif dans les annales du jazz, qui a donné naissance à un nouveau son et à une nouvelle sensibilité. Dolphy était lui aussi désireux de se débarrasser de sa peau bebop et a publié Out There, qui marquait une certaine rupture avec son premier album, Outward Bound. En tant que tel, cet album est particulièrement bienvenu, car il montre ces deux titans à un moment décisif de leur carrière.

Bien qu’il y ait ici de nombreux classiques de Coltrane, presque tous les amateurs de jazz ont peut-être déjà entendu l’interprétation emblématique de Coltrane de « My Favorite Things » de Richard Rodgers, mais ils valent tous la peine d’être revisités avec Dolphy à bord pour la balade. Coltrane confie à Dolphy le rôle principal sur le morceau en question et les sept premières minutes sont une vitrine pour Dolphy qui vibre glorieusement aux côtés de la section rythmique de Coltrane. « When The Lights are Low » est particulièrement captivant, car Coltrane et Dolphy semblent naviguer sur une corde raide entre le swing, le bebop, le modal et le free jazz. Il va sans dire que la section rythmique est elle aussi au sommet de son art, avec Elvin Jones à la batterie, McCoy Tyner au piano, et Steve Davis et Reggie Workman qui font tous deux des apparitions à la contrebasse.

Cependant, le seul aspect regrettable de cet album est la qualité du son, malheureusement le piano ne ressort pas bien dans le mixage, qui sonne généralement assez bien, mais qui est parfois un peu insuffisant. Néanmoins, Evenings at the Village Gate est une affirmation retentissante de la magie qui peut émerger lorsque les cœurs et les esprits s’unissent au nom de la musique et il consolide certainement l’héritage de Coltrane et Dolphy en tant que piliers du jazz du 20e siècle. Cet album n’est pas une simple relique du passé ; c’est un témoignage vivant de l’esprit de la créativité humaine.

Tout le contenu 360

Festival des Saveurs | Carminda Mac Lorin, la femme aux multiples chapeaux

Festival des Saveurs | Carminda Mac Lorin, la femme aux multiples chapeaux

SAT X EAF | Amselysen et le parfum idéal d’un tueur en série

SAT X EAF | Amselysen et le parfum idéal d’un tueur en série

Festival Classica 2025 | Violoncelles au féminin

Festival Classica 2025 | Violoncelles au féminin

MIKE, Navy Blue et Mike Shabb donnent une leçon de rap au Théâtre Fairmount

MIKE, Navy Blue et Mike Shabb donnent une leçon de rap au Théâtre Fairmount

Nuits d’Afrique 2025: TOUT sur la programmation

Nuits d’Afrique 2025: TOUT sur la programmation

Festival des Saveurs – La jeunesse à l’honneur

Festival des Saveurs – La jeunesse à l’honneur

Grand Piano – Mathieu Boogaerts

Grand Piano – Mathieu Boogaerts

Festival Classica : Une ode à l’espoir avec Elvira Misbakhova

Festival Classica : Une ode à l’espoir avec Elvira Misbakhova

OSM | Du ciel à la Terre

OSM | Du ciel à la Terre

Festival des Saveurs | Aldo Guizmo fonce « Str8 Forward »

Festival des Saveurs | Aldo Guizmo fonce « Str8 Forward »

Backxwash – Only Dust Remains

Backxwash – Only Dust Remains

Deafhaven – Lonely People with Power

Deafhaven – Lonely People with Power

Transformer Hiroshima mon amour en opéra contemporain: Christian Lapointe et Rosa Lind racontent

Transformer Hiroshima mon amour en opéra contemporain: Christian Lapointe et Rosa Lind racontent

Charlotte Brousseau – Plus de fleurs que de fleuve

Charlotte Brousseau – Plus de fleurs que de fleuve

« Hiroshima, mon amour »: une soirée pour se rappeler

« Hiroshima, mon amour »: une soirée pour se rappeler

Molinari : l’intégrale des quatuors de Chostakovitch en trois programmes REPORTÉE

Molinari : l’intégrale des quatuors de Chostakovitch en trois programmes REPORTÉE

Walter Boudreau et Quasar autour de Chaleurs: l’interview mammouth!

Walter Boudreau et Quasar autour de Chaleurs: l’interview mammouth!

Ken Pomeroy – Cruel World

Ken Pomeroy – Cruel World

Piknic 2025 | Bellavie de MTL, house et afro-descendance

Piknic 2025 | Bellavie de MTL, house et afro-descendance

L’art du trait: l’euro vision de Klangkarussell à la SAT

L’art du trait: l’euro vision de Klangkarussell à la SAT

Festival des Saveurs | Du reggae à l’honneur pour la clôture

Festival des Saveurs | Du reggae à l’honneur pour la clôture

Centroamérica – un docu-fiction puissant sur la vérité et les liens à l’ère de la distance et du déni

Centroamérica – un docu-fiction puissant sur la vérité et les liens à l’ère de la distance et du déni

Lido Pimienta – La Belleza

Lido Pimienta – La Belleza

Tamir Barzilay – Phosphene Journal

Tamir Barzilay – Phosphene Journal

Inscrivez-vous à l'infolettre