Il n’y a rien de banal dans la démarche de Alex Moskos, alias Drainolith, pilier de la scène alt-alt-alt-indie montréalaise depuis plus de 25 ans. Guitariste pour AIDS Wolf, il trempe dans le noise et dans tout, ou presque, ce qui peut correspondre à de la musique DIY ‘’no holds barred’’. Le jazz, l’électro, le lo-fi garage, le spoken word, l’avant-folk et l’expérimental de toutes sortes y copulent sans vergogne, pour notre plus grand plaisir de voyeurisme mélomaniaque.
Zappa-ismes éclectiques et autres valorisations réussies d’une certaine trashitude esthétique se combinent dans un voyage halluciné et baigné de psychédélisme mais sans perdre le sens du beat, du groove. Et c’est là que Drainolith se démarque : son expérimentation ne sonne pas comme tant d’autres ismes cérébraux. Il s’agit d’une traversée du miroir, certes, mais dans un monde parallèle où l’essence même du fun n’a pas été larguée.
J’appelle ça de l’avant-garde tripante. Le genre de truc destiné à être souligné par PanM360.