Septième album studio de Dobet Gnahoré, Zouzou (‘’ange’’) est une sorte de supplément d’âme dans la discographie de la reine actuelle de l’Afro-pop. Tout ce qu’on a aimé et continue d’aimer de la dame est présent (mélodies touchantes, instrumentation riche faisant écho aux traditions ouest-africaines, voix porteuse et solaire), mais on y ajoute deux éléments qui étoffent l’expérience : le premier, musical, est celui de la présence accrue de l’électronique. Momo Wang, l’un des grands producteurs actuels d’Abidjan, habille ainsi le ‘’son’’ Gnahoré d’atours résolument plus modernes, redonnant au côté Pop un habitus plus égalitaire face à son frère Afro, toujours aussi fort cela dit. On aime la subtilité avec laquelle Dr Wang a réussi à amener les couleurs synthétiques dans l’univers habituellement acoustique de Gnahoré. Un doigté qui ne dénature jamais l’authenticité de l’artiste mais qui lui fait faire un agréable pas en avant.
L’autre, humaniste et social, est celui du lien entre Zouzou (album et tournée) et un projet longtemps cogité par Dobet Gnahoré : celui de la création d’un centre socioculturel pour enfants et femmes en détresse en Côte-d’Ivoire. Dobet en parle comme d’un ‘’orphelinat’’, mais il s’agit de quelque chose de beaucoup plus riche et complexe, comme elle l’explique dans l’entrevue que j’ai réalisée avec elle tout récemment.
REGARDEZ L’ENTREVUE AVEC DOBET GNAHORÉ AU SUJET DE ZOUZOU
Une partie des profits de Zouzou ira au développement de ce projet. En attendant d’encourager cette initiative par l’achat de billets de spectacles, faites de même en vous procurant l’album, une valeur sûre.