Pour amorcer 2025, PAN M 360 a fait appel à plusieurs directeurs.trices artistiques de ses partenaires, qui nous suggèrent leurs 3 albums préférés de l’année qui vient de se terminer.
Directeur artistique du Festival de Lanaudière, Renaud Loranger est aussi Vice-Président Artistes et Répertoire de l’immense label européen Pentatone. Depuis 2016, il y a piloté le déploiement de nouveaux artistes internationalement réputés et y mener des projets hautement créatifs, en plus d’y soigner le très grand répertoire déjà acquis par l’étiquette. Avant quoi il fut producteur délégué au sein de la division Artistes et Répertoire du célébrissime label Deutsche Grammophon, soit de 2011 à 2016. Fin 2018, Renaud Loranger devenait directeur artistique du Festival de Lanaudière, soit dans la ville où il a grandi, Joliette. Assumant simultanément une deuxième tâche colossale, il a eu tôt fait de relancer artistiquement le Festival de Lanaudière et le maintenir au sommet des festivals classiques en territoire canadien/québécois. Musicologue, historien de l’art, homme de lettres, Renaud Loranger coche toutes les cases d’une direction artistique ouverte, éclairée, rigoureuse, respectueuse du legs des périodes antérieures à la nôtre, assurément de calibre international.
« Je serai très chauvin cette année, mais ces trois albums comptent parmi ceux dont je suis peut-être le plus fier de ma carrière »
Une rencontre au sommet entre deux artistes de légende, Kožená et Minkowski, qui ne s’étaient plus retrouvés au disque depuis près de vingt ans, entourés d’une distribution vocale de première classe et soutenus par un orchestre rutilant. Kožená, dans sa première Alcina, est tout simplement renversante. La nouvelle version de référence de l’œuvre.
L’on n’attend pas Aimard chez Schubert, et il nous surprend à chaque phrase, à chaque inflexion, dans chacune de ces précieuses miniatures trop peu connues et trop rarement jouées. Trop faciles pour les étudiants et trop difficiles pour les pianistes, comme disait Arthur Schnabel au sujet de Mozart – cela vaut ici aussi. La recherche sur le son et la couleur est confondante. Une superbe gravure.
L’une des phalanges les plus auréolées de la planète, dans son répertoire de prédilection – que demander de mieux? Le Czech Philharmonic est dépositaire de l’une des plus riches traditions musicales d’Europe (et pas strictement parlant « nationale »: c’est pour eux que Mahler a écrit sa Septième Symphonie) et leur directeur musical Semyon Bychkov en tire des merveilles.