Cochemea Gastelum est un musicien avec qui les amateurs de soul sont sûrement familiers puisqu’il est le saxophoniste des Dap-Kings, fameuse section de cuivres associée aux disques Daptone, ce qui lui a permis d’écumer les scènes du monde entier en accompagnant la regrettée Sharon Jones. Son curriculum vitae bien rempli ne s’arrête pas là puisqu’il a également joué auprès d’artistes aussi variés qu’Amy Winehouse, Beck, David Byrne, Archie Shepp, The Roots et Public Enemy. En 2019, l’artiste californien faisait paraître l’album All my Relations, disque sur lequel il faisait dialoguer le jazz et le funk avec ses racines autochtones puisqu’il est d’ascendance Yaqui et Mescalero Apache. Baca Sewa, le titre du deuxième volet de ce projet, est le nom de famille que portaient ses ancêtres avant la colonisation espagnole. Les percussions et les chants tribaux y occupent une place privilégiée. Les rubans satinés de soul et les volutes dorées de jazz que Gastelum émet avec l’aide se son saxophone ou de sa flûte deviennent des ponts qui lui permettent d’échanger avec la culture ancestrale de ces nations qu’on a trop souvent muselées. Ainsi, la quatrième pièce au programme intitulée Chito’s Song voit l’ensemble des percussionnistes ralentir leur cadence afin de laisser plus d’espace au saxophoniste qui rend alors hommage à un oncle disparu. Puis, un peu plus loin, au son de la rythmique entêtante de Black Pearl, Gastelum salue la mémoire de son arrière-grand-père qui, réduit à l’esclavage, devait plonger dans la mer pour y pêcher des perles. En ces jours où on exhume les restes de tout ce que la colonisation des peuples des Premières Nations avait de plus inhumain, un disque tel que Baca Sewa est œuvre nécessaire.
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