Jadis jeune sensation sur YouTube, Chloe Moriondo pond un second album, Blood Bunny, qui permet à l’artiste du Michigan de se détacher de son image bedroom pop afin d’assumer pleinement la pop-punk et en assumer le rôle de nouvelle coqueluche auprès des amateurs du genre. La protégée du label Fueled by Ramen est tout en contraste avec ses origines assez délicates et puise son inspiration chez des artistes tels que Paramore, Avril Lavigne et, à certains moments, Soccer Mommy. Très revendicatrice dans ses textes récents, Chloe Moriondo n’y hésite pas à décocher quelques flèches au système, au patriarcat ou … à elle-même. On l’accompagne ainsi dans ces récits mis en rimes, on parcourt avec elle la période charnière entre l’adolescence et la vie adulte . Ses introspections n’y semblent pas tout à fait abouties, ce qu’elle admet d’ailleurs. Un peu comme le faisaient Green Day ou Blink-182 au tournant du siècle, les guitares et la batterie jouées à un rythme effréné viennent exacerber son sentiment de rébellion. Sans être un album réfléchi ou avant-gardiste, cet opus est rafraîchissant tout en respectant les pierres d’assises de ce genre très dynamique que les irréductibles férus de pop-punk pourront apprécier avec leur cœur d’ado.
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