La dernière chambre à coucher dans la maison de l’indie pop appartient à Benja. Le jeune Torontois, connu pour ses collaborations avec Jonah Yano et K’naan, a sorti un EP de 6 titres à la fin du mois de mars, Ivy, marquant sa première incursion en tant qu’auteur-compositeur-interprète.
En phase avec l’ambiance bedroom pop, l’univers sonore de Benja est à la fois empreint de caractère et de légèreté. Slacker, l’un des titres les plus forts d’Ivy, transmet délicieusement ce sentiment pendant sa durée de deux minutes et demie. La chanson, un choix naturel pour un premier single, illustre l’oreille fine de Benja pour les accroches et les refrains mélodieux. L’ambiance fun et discrète est assez cohérente dans l’ensemble, Family Tree s’avérant le morceau le plus plaintif de l’album.
Les fans d’indie pop à la Mac Demarco, Connan Mockasin et autres Boy Pablo, se retrouveront sur un terrain familier : guitares pimpantes, harmonies jazzy pop, synthétiseurs rétros, voix décontractées. Si je devais formuler une critique, ce serait que ce terrain est peut-être trop familier. En d’autres termes, il n’y a pas grand-chose ici qui soit particulièrement unique à Benja. Cela étant, Ivy demeure un album amusant et personnel, un signe prometteur pour la suite des choses.