Pendant les 19 minutes de sa pièce Antimatière, Jorane se plonge dans l’univers acousmatique… comme le font depuis les années 70 des dizaines et des dizaines de compositeurs québécois, des centaines de compositeurs canadiens et des milliers de créateurs électroacoustiques issus de partout. On imagine déjà la gent journalistique applaudir l’audace de la vedette alors que les médias traditionnels ne se trempent pas les orteils dans ces eaux ou si peu. Mais si c’est Jorane, alors là… wow! Cette petite offrande contribuera-t-elle à ouvrir le monde de l’indie pop aux vertus de la musique contemporaine électronique? Et… pourquoi pas, au fait ? Comment ne pas se réjouir qu’un artiste élève sa proposition? Soulignons que la violoncelliste, chanteuse et compositrice a fait ses devoirs, c’est-à-dire qu’elle s’est vraiment appliquée à comprendre les codes inhérents à l’univers électroacoustique. Pour y parvenir, elle a consulté la bonne personne: cette première pièce est née d’une collaboration avec Robert Normandeau, compositeur de renom et directeur du Groupe de recherche en immersion spatiale (GRIS) à la Faculté de musique de l’Université de Montréal. Autour d’enregistrements de voix et cordes de Jorane filtrées et transformées en temps réel, Normandeau a bâti une banque de sons avec lesquels sa « cliente » a pu ensuite créer et mener à bien ses mutations et maintenant séduire la part la plus curieuse de son public. Le travail accompli est valable, les courbes d’intensité sont bien aménagées, les surimpressions de textures rigoureusement construites… bel exercice de style, en somme. Suivra un album, le « projet le plus ambitieux de sa carrière » nous dit-on, dont le point culminant sera atteint au printemps 2021.
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