Il doit être agréable d’être AmyJo Doherty. Son frère fait partie des Libertines, l’un des plus grands groupes de rock anglais, et les gens attendent beaucoup de lui. Mais AmyJo peut faire son propre truc, pas la côte en soi, mais trouver son propre son, un son qui puise dans le UK garage rock, le punk old school, le ska, et tout ce qu’elle veut. Et c’est exactement ce qu’elle a fait avec son nouvel album Spangle Landia, en compagnie de son groupe madrilène, The Spangles.
A l’image de la pochette de l’album, cet album est très hétéroclite. Des chansons comme « Rock N Roll », qui ouvre l’album, sont des rockers à l’adrénaline directe, à la Joan Jett, mais il y a aussi des morceaux à la Sandanista ! des morceaux de style Clash comme « Robert De Niro », puis un hymne punk festif comme « Take A Stand ». AmyJo elle-même semble hésiter sur le type de chanteuse qu’elle veut être : la prochaine Blondie ou Poly Styrene.
Son accent anglais épais ressort sur certaines pistes, mais il est également enveloppé de noirceur sur quelques-unes d’entre elles. C’est peut-être parce que cet album ressemble à une compilation des différentes années du groupe qui a sorti en 2017 son premier album, Calle de The Spangles.
En fait, Spangle Landia est comme plusieurs soupes ou goûts différents du son des Spangles. C’est un hommage au punk rock d’hier, mais aussi un peu plus moderne, difficile de mettre le doigt dessus. Il n’y a rien de complètement nouveau ici, mais pas mal de genres sont très bien exécutés pour en faire un album méli-mélo agréable à écouter.