Notre vagabond musical préféré, Gus Englehorn, est de retour avant la sortie l’année prochaine de son album The Hornbook, cette fois avec un conte sur une étrange entité appelée One Eyed Jack. Peut-être inspirée par le folklore concocté par Englehorn ou par Twin Peaks, peut-être les deux, la trilogie de chansons (c’est-à-dire trois) joue avec le temps et la perception, tandis qu’un étrange blues acoustique anti-folk s’ensuit, décrivant les pouvoirs et l’influence sinistre de One Eyed Jack.
Apparemment, cet homme, cette essence, peut traverser les murs, devenir des objets intimes et groover sur un rock garage surréaliste. Dans le style typique de Gus, lui et sa femme, la batteuse Estée Preda, ont réalisé une merveilleuse vidéo lo-fi, mais cette fois avec une certaine valeur de production dans le garage du père de Gus à Maui.
Gus joue tous les personnages et Preda fait une apparition dans le rôle d’une femme maniaque qui extrait de la roche avec une pioche. Il n’y a pas de véritable explication sur qui ou quoi est Jack le Borgne, et c’est là tout l’intérêt. Il est le vecteur de l’imagination débridée de Gus. Il y a même une petite troisième partie qui poursuit l’histoire. Un morceau parfait pour un prochain album intitulé The Hornbook. Les chansons de Gus donnent toujours l’impression d’être lues à partir d’un parchemin médiéval perdu dans le temps.