L’équipe de PAN M 360 est très présente au Festival international Nuits d’Afrique (FINA), nos contributeurs.trices rapportent quotidiennement ce qu’ils.elles ont vu et entendu aux concerts présentés à Montréal jusqu’au 23 juillet.
Le carnet de voyage musical de Romain Malagnoux
Crédit photo : André Rival
Romain Malagnoux, l’auteur-compositeur-interprète folk français qui habite maintenant le Québec, est monté sur scène au Club Balattou et a donné une performance émouvante qui a emmené les auditeurs dans un voyage au-delà de l’Atlantique, jusqu’en Afrique de l’Ouest. Le cadre intime du club s’est avéré être le cadre idéal pour Malagnoux pour montrer ses horizons mondiaux et partager ses talents musicaux.
La musique de Malagnoux défie toute catégorisation facile, mélangeant harmonieusement des éléments de folk, de « musique du monde » et de musique québécoise, dans ses chansons émouvantes – parfois mélancoliques, parfois joyeuses. Son affinité pour la musique ouest-africaine était certainement claire et profonde, après tout, elle l’a conduit au Mali à plusieurs reprises. La voix de ténor râpeuse de Malagnoux montre des inflexions allant du blues du désert des touaregs à la délicate qualité folklorique de la kora du Mali. Sa technique de fingerpicking et son style de jeu de guitare percussif étaient particulièrement cool à voir en direct.
S’il partageait quelques compositions de son album Nos frontières imaginaires, qu’il a enregistré après une rencontre avec le joueur de djeli n’goni Moustafa Kouyaté, il a tenu à présenter aussi des morceaux plus récents, et le public a eu droit à un accueil chaleureux et vitrine personnelle de l’artiste.
Varun Swarup
Yordan Martinez amène la fête au Club Balattou
Crédit photo : André Rival
Le tromboniste Yordan Martinez a apporté les sons alléchants des rues de La Havane au salon du Club Balattou, déclenchant une nuit ardente et passionnée de musique et de danse. Le concert était une célébration palpitante de la salsa et de la cumbia, le groupe de Martinez livrant une performance serrée et énergique avec l’apport de la chanteuse colombienne Stephanie Osorio. Ce sont les deux percussionnistes sur scène qui ont fait avancer la soirée avec leurs claves syncopées et hypnotiques, complétant la voix mélodieuse d’Osorio avec des contrepoints riches et vivants.
Plus la soirée avançait, la piste de danse a commencé à se remplir de clients enthousiastes désireux de bouger leur corps sur des rythmes enivrants. Certes, ce n’était pas le dimanche soir le plus chargé, mais le groupe a quand même tout donné, incitant la plupart des spectateurs à se joindre aux festivités. Le groupe a interagi avec le public, encourageant les applaudissements, les chants et même les danses impromptues. L’énergie contagieuse de Martinez s’est répandue dans toute la salle, créant une atmosphère de pure fête. Hautement recommandé.
Varun Swarup