darkwave

TAVERNE TOUR | The Drin, distraction4ever, anarchie… darkwave

par Arielle Desgroseillers-Taillon

En entrant dans le West Shefford vendredi soir, une chose frappe immédiatement : le public se divise en deux groupes bien distincts. D’un côté, une foule plus âgée, majoritairement masculine. De l’autre, de jeunes adultes d’une vingtaine d’années, surtout des filles adoptant un style darkwave.

Face à cette assemblée éclectique, The Drin monte sur scène, attirant aussitôt la foule plus âgée, qui lève les mains en signe de rock. Ce groupe post-punk venu de Cincinnati, Ohio, impose sa présence avec une attitude inébranlable. Pas un sourire, pas un merci, pas le moindre échange avec le public : c’est leur scène, et fuck le reste. Manteaux, lunettes de soleil et désinvolture s’entremêlent dans une esthétique brute et assumée.

Mais surtout, les six membres du groupe sont là pour prouver qu’ils incarnent un rock garage/post-punk sans concession. Leur son, indéniablement rock, joue sur des arrangements qui cultivent un sentiment d’inconfort, presque freaky. Pour accentuer cette atmosphère trouble, le saxophoniste s’est aventuré dans la foule, affublé de lunettes masquant entièrement ses pupilles, ajoutant une touche inquiétante à la performance.

Après une trentaine de minutes sur scène, le groupe américain cède la place à distraction4ever, duo montréalais post-punk aux influences darkwave. Populaire auprès d’un jeune public, il ne leur faut que quelques secondes pour déclencher une vague de cris enthousiastes. Le chanteur, Beau Geste, impressionne par sa présence scénique et ses expressions faciales totalement captivantes. 

Interprétant plusieurs morceaux de leur dernier album Business core, distraction4ever cultive une esthétique de sad boy, abordant des textes mélancoliques sur une musique électro qui donne paradoxalement envie de se laisser aller. Les paroles sonnent comme une révolte contre les tourments du quotidien. Lors de leur hit City, Beau Geste plonge dans la foule pour participer à un mosh pit déchaîné. Quelques instants plus tard, c’est au tour de Splitshift de poursuivre cette communion sauvage avec le public. Le duo se montre généreux, alimentant l’énergie brute de la soirée.

Bien que chaque groupe ait offert une expérience unique, le West Shefford a vibré sous un même mot d’ordre : l’anarchie. 

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