Le spectacle à guichets fermés de Gondola lors de la soirée d’ouverture du Taverne Tour a démontré de façon éclatante pourquoi le groupe fait rapidement des vagues. Le groupe, qui se décrit lui-même comme un « sad boy rock », a réussi un délicat exercice d’équilibre : intime et lyrique, mais indéniablement énergique. Les accents pop du groupe se mêlent élégamment à une sensibilité punk – rappelant les pionniers de la vieille école – créant une ambiance « pop rock rencontre punk rock » qui est aussi intrigante que contagieuse. Dès leur entrée sur scène, sous les lumières bleues, ils ont projeté une énergie et une assurance nouvelles, à mille lieues de l’esthétique plus discrète et « fantomatique » qu’ils avaient adoptée lors de leurs précédentes prestations.
C’est Lyle qui mène la charge, avec son timbre de voix distinctif qui flirte avec le grit post-punk de Ian Curtis. Il y a cependant une ouverture émotionnelle dans sa prestation qui lui donne une tournure plus sensible, reflétant les thèmes moroses et introspectifs – « Nous faisons surtout de la merde triste et morose à propos de mes sentiments et d’autres choses ». Alors que Gondola embrasse clairement les coins les plus sombres du chagrin d’amour et de la tristesse, ils ont trouvé un moyen de laisser percer un rayon d’espoir, rendant le set live un peu plus édifiant.
Leur setlist s’est déroulée de manière fluide, commençant par des morceaux plus lents et lyriques avant de monter en puissance avec des hymnes bruts et punk. Gondola n’a pas hésité à reconnaître son penchant pour la pop, en proposant des chansons accrocheuses et des refrains à chanter qui semblaient plus honnêtes que commerciaux. Malgré les accents moroses, on sentait bien que Gondola voulait laisser le public sur une note d’espoir.
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