Parfois, on assiste à un spectacle et on voit quatre musiciens jouer de la musique en même temps. Et parfois, on assiste à un spectacle où l’on voit un groupe se fondre et générer une émulsion sonore homogène qui dépasse complètement la somme de ses parties. C’est donc avec plaisir que le groupe pop-rock torontois Ducks Ltd. a fait la démonstration de ses prouesses au Quai des brumes, samedi soir.
La cohésion de ce groupe de quatre musiciens est-elle à la hauteur ? C’est comme regarder un esprit de ruche à l’œuvre, quatre entités distinctes partageant un but singulier : une pop rock indie experte et polie jusqu’à l’éclat d’un miroir.
Les morceaux frénétiques, souvent émotionnels, sont imprégnés d’une légèreté adorable par le chanteur Tom McGreevy, qui n’a aucun problème à partager son excitation nerveuse avec la salle complètement bondée devant lui. Tout soupçon d’hésitation a disparu dès la première chanson, remplacé par une performance fiévreuse des quatre membres enchaînant les morceaux.
Je n’ai jamais vu un groupe travailler aussi dur tout en donnant l’impression que c’était si facile, que ce soit la basse solide comme le roc, la batterie irrésistible ou les chœurs sublimes d’Evan Lewis, l’homologue fondateur de McGreevy.
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser entendre, Ducks Ltd. a un potentiel apparemment illimité dans le créneau qu’il s’est aménagé. Je serai alors très attentif à tout ce qu’il fera pour la suite des choses.