POP Montréal est sans aucun doute l’un des événements majeurs de l’automne pour les vrais amateurs de musique. Du mercredi 27 septembre au dimanche 1er octobre, des dizaines et des dizaines de découvertes et d’acclamations d’artistes nichés dans la pop se déroulent à Montréal. Suivez l’équipe de PAN M 360 jusqu’à dimanche !
Tout musicien qui a songé, ne serait-ce que de loin, à expérimenter les synthétiseurs pour obtenir des sons spatiaux doit beaucoup à Tangerine Dream, un groupe qui a 56 ans et qui, d’une manière ou d’une autre, est toujours en pleine forme. En tout cas, sous une forme différente.
Formé en 1967 par Edgar Froese à Berlin-Ouest, Tangerine Dream a été un projet important pour le développement du Krautrock, de la Kosmische Musik et d’autres genres qui s’appuyaient sur des instruments de synthétiseurs. Avec des groupes comme Kraftwerk et Pink Floyd, Tangerine Dream a contribué à populariser le synthétiseur, en particulier la série Moog, en créant de longs paysages sonores électroniques. Les films, les livres et les séries télévisées, comme la populaire épopée de Netflix, Stranger Things, citent tous Tangerine Dream comme une influence. En fait, c’est l’un des groupes les plus importants de l’histoire de la musique des 20e et 21e siècles.
Le groupe a connu une rotation de près de 30 membres et, depuis 20 ans, il est piloté par le leader Thorsten Quaeschning – qui a été le successeur choisi de Froese après son décès en 2015.Un jeune synthétiseur, Paul Frick, a rejoint le groupe il y a trois ans, et Hoshiko Yamane est arrivée au violon il y a 12 ans. C’est donc ce trio qu’est Tangerine Dream aujourd’hui et c’est ce que nous avons vu le dernier jour de Pop Montréal à l’Olympia, et c’était… bien.
Je dois dire que certains mouvements du répertoire de Tangerine Dream, qui ne cesse de s’étendre, ont de l’allure, comme le » Los Santos City Map » de 2019, tiré du jeu vidéo populaire Grand Theft Auto V. Pourtant, la plus grande partie de ce concert, qui a duré presque deux heures sans ouverture, s’est déroulée sans but précis.Je crois que j’aime bien plus de variations dans ma synth-wave que des arpèges oscillants de huit minutes qui sont légèrement modifiés par un violon électro cool.