D’Italie, de Bologne pour être plus précis, Rumba de Bodas illustre bien la culture des trentenaires européens en matière de groove.
Il n’est plus exclusivement question de funk, soul ou R&B adaptés aux saveurs du mois, mais bien d’une intégration plus globale, avec à la carte afrobeat, highlife, reggae, dancehall, ska, afro-latin, reggaeton et même quelques flirts housy… à l’italienne il va sans dire.
On parle de cette formation italienne invitée dimanche au Balattou. Rumba de Bodas affichait joyeusement son inclination à « l’exubérance et la liberté » et au « style cabaret qui perdure depuis 2008 sur les routes d’Europe ».
Et les voilà une première fois aux Nuits d’Afrique à MTL . De la belle visite, pour sûr.
Instrumentistes compétents claviers, guitare, basse, batterie, saxo et trompette, formation cohésive et motivée, le tout chapeauté par Rachel, une chanteuse explosive, habitée par le groove.
Rumba de Bodas incite à bouger, au moins hocher de la tête et remuer les épaules, certes, mais aussi suggère une écoute active. On peut dire que la qualité des arrangements et l’exécution sur scène attirent notre attention pour les bonnes raisons. Ces artistes ont leur patte et on en retient la griffe! À conserver dans le disque dur.