Bien que je n’aie pas assisté à la majeure partie du règne de Pelada sur la scène montréalaise, il est difficile d’aller n’importe où sans entendre parler d’eux.
Composé de Chris Vargas (chant) et de Tobias Rochman (production, instruments), Pelada est depuis longtemps connu pour son mélange unique de musiques tendues, presque punk, et de morceaux propices au plancher de danse.
Pelada a constitué un legs impressionnant en 10 ans de carrière, c’est pourquoi il était triste d’apprendre que Palomosa était l’occasion dernier concert de Pelada. Les deux artistes ont offert une performance enthousiasmante, surtout si l’on tient compte de l’heure tardive et de la pluie qui n’en finissait pas. Chris Vargas est carrément féroce au micro, grognant ses mots en espagnol et en anglais avec une énergie frénétique qui ne cesse de grimper en intensité et qui les rend incontournables.
Graveleuse et percutante, chaque phrase de la performer nous transperce comme le ferait un couteau, l’énergie déjà intense de Pelada étant exacerbée par l’idée qu’il s’agit d’un ultime concert. Comme un lourd nuage chargée de pluies acides, Pelada est en surplomb sur scène ! Dans un tel contexte, le personnage plus grand que nature de Vargas étant parfaitement soutenu par l’instrumentation grunge et habile de Rochman.
Dans les derniers instants de ce que je suppose être la dernière prestation de Pelada en tant que duo, Vargas a entraîné la foule dans les chants de Palestina Libre !
Alors qu’un artiste moins connu aurait pu profiter de ce moment pour entendre son nom scandé une dernière fois, ce geste puissant montre que la vitalité punk rock au cœur de Pelada n’a jamais été strictement liée au spectacle.
Au bout du compte, Palomosa a offert un adieu digne de ce nom, à la vie et à l’œuvre inoubliables de Pelada.