On dit qu’il incarne le renouveau de la musique sénégalaise, un honneur que le chanteur et guitariste Sahad porte comme une responsabilité assumée, afin de faire rayonner l’art et la culture de son pays.
Hier soir, au club Balattou, et à l’occasion du Festival Nuits d’Afrique 2025, l’artiste énergique et diablement efficace sur une scène a fait vibrer le célèbre bar montréalais, avec son mélange enlevant d’afrobeat, parfois tendance pop, du funk en masse et bien cuivré, puis de rares échos de mbalax, car si Sahad ne fait pas dans le mainstream de la musique pop sénégalaise, il nM’en est pas non plus complètement détaché. Il propose plutôt une fusion étroitement ficelée et propulsée par un chant vif et des mélodies simples mais efficaces. Un band archi coordonné répondait au doigt et à l’oeil de la star sénégalaise. Ils méritent d’être nommés, exceptionnels qu’ils étaient : Rémi Cormier (trompette), Lou Gael Koné (basse), Raphael Ojo (batterie), Louis Plouffe (sax alto) et David Ryshpan (claviers). Sahad est en famille à Montréal, si bien qu’il a invité des amis locaux comme Vox Sambou, le chanteur Freddy Massamba (qui a fait lever le plafond avec un Funk excitant), Afrotronix, Seydina Ndiaye et le duo Def Mama Def. Un tour des albums existants a constitué le premier set et le début du deuxième, mais la fin de celui-ci nous a permis d’apprécier quelques titres du prochain, African West Station, prévu pour l’automne. Funky Nation, We Can Do, des titres qui nous ont fait chanter et déhancher, et qui promettent un opus assez relevé merci. Oui, Sahad est véritablement l’une des voix les plus attachantes et irrésistibles du firmament artistique sénégalais.