Accompagné de son batteur, percussionniste, bassiste et guitariste, Kirá a lancé le coup d’envoi de la 38ème édition du Festival Nuits d’Afrique, muni de sa guitare. C’est une salle comble qui attendait le fils de Manu Chao au Club Balattou hier soir, alors qu’il en est à sa première visite dans la métropole.
« Y a-t-il des Brésiliens dans la salle ? », demande-t-il. « Je suis content de partager ça avec vous », dit-il en anglais. Contrairement à plusieurs concerts donnés par des Brésiliens, celui-ci avait un public diversifié et multigénérationnel. Il alterne entre ses deux derniers albums, Semente de Peixe et Olho Açude, l’un étant plus introspectif et l’autre tourné vers l’extérieur.
Le public s’est mis à danser très tôt dans le concert, et plus le spectacle avançait, plus c’était difficile de rester assis. Les chœurs étaient assurés par le percussionniste et le guitariste, alors que le bassiste se faisait discret. Parfois, dans la même chanson, nous avions un changement complet de rythme, mélangeant parfois le reggae avec du baião ou du maracatu. Nous avons eu droit à des solos de guitare époustouflants avant d’écouter le morceau Mar Mangão. « Là, nous allons à la mer, dans la côte est du Brésil », nous explique-t-il avant ce morceau.
C’est lors de la 2ème partie du spectacle qu’il dévoile son côté bête de scène, notamment lorsqu’il met de côté sa guitare pour mieux danser. La scène du Balattou était clairement trop petite pour les envolées de danse de Kirá.
« Nous existons grâce à vous, alors merci de nous faire exister, de nous faire jouer, chanter, d’être en vie avec nous », confie-t-il entre deux chansons.
On sentait une bonne synergie entre les musiciens, et Kirá interagissait avec eux souvent durant le spectacle. « Là, on va direct à Bahia » dit-il en portugais avant de laisser sa guitare de côté et là, c’est la folie totale sur scène. Il fait sauter le public, il leur fait faire des mouvements de danse, il leur demande de descendre au sol et de remonter en sautant, ce qu’ils font avec grand plaisir. Il remercie la foule en français, en espagnol et en portugais, changeant de langues d’une chanson à l’autre. Il prend le temps de remercier chacun des musiciens, le technicien de son et le festival Nuits d’Afrique, sous les applaudissements de la salle.
« C’est la dernière chanson, nous avons besoin de votre énergie maximale », demande-t-il avant de jouer son plus récent succès Bota Pra Rodar. « C’est la folie, cette chanson, au Brésil », nous apprend-il, avant de poursuivre avec deux ou trois morceaux, un peu plus rock. Je ne serais pas surprise de le revoir très vite à Montréal, sur une plus grande scène qui lui permettra de danser à sa guise.
Crédit photo: Nuits d’Afrique