Des jambes engourdies par la danse, des yeux plein d’étoiles et des cris de joie: Métropolis 1 a su déployer de l’amour à profusion! Cette première soirée MUTEK consacrée à la Techno fut étonnamment redoutable jusqu’aux premières lueurs du jour. La programmation, finement pensée, a offert au public une formule plus qu’efficace. Résultat : une foule électrisée par des rythmes binaires et fulgurants.
Crédits photos : Bruno Aiello Destombes
.VRIL
.VRIL s’est promené sur des phases break, house et des voix féminines entraînantes qui ont su amener en douceur un set percutant et progressif au kick puissant. Au milieu de la nuit, l’ambiance s’est enrichie de sonorités industrielles, froides et répétitives créant les conditions sine qua non à une expérience digne d’un club underground allemand.
E-Saggila
En utilisant des nappes énergiques, la Canadienne E-Saggila a relancé l’intensité de la soirée, placée sous haute tension. La compositrice a activé le détonateur avec une masse de beats lourds, ronds et massifs. Les basses venaient vous chercher au corps et au cœur. Entrecoupée avec délicatesse par des sons de synthé vaporeux, sa performance nous a plongé dans les abîmes cachées du festival.
SYNC. (AtomTM & Peter Van Hoesen)
Les tant attendus AtomTM & Peter Van Hoesen ont investi la scène avec une longue table de 3 mètres environ où s’entremêlaient un capharnaüm hybride de machines analogiques, de modulaires, de boîtes à rythme, de pédales d’effet, de contrôleurs et d’un CDJ… Bien que tous les sets furent d’une très grande qualité, il faut souligner que la performance hardware était remarquable. Après une introduction teintée de basse groovy, le duo s’est lâché dans un libre dialogue endiablé durant trois heures!
Dans une arborescence de techno pure, le Métropolis, bondé, s’est perdu avec générosité tout en sachant que la course folle de MUTEK se poursuivra de plus belle samedi et dimanche!