Il faut être en grande forme pour assister au Marathon Beethoven du prodigieux chef Yannick Nézet-Séguin et ses complices de l’Orchestre Métropolitain. Le maestro a soumis ses troupes à un entraînement digne d’athlètes de haut niveau; 12 répétitions, 4 générales, et ce dans un très court laps de temps. L’intégrale des symphonies de Ludwig van Beethoven est présentée dans le cadre du 25ième anniversaire du lien entre YNS et l’Orchestre Métropolitain.
Rappelons qu’en 2022, la maison Deutsche Gramophone a rendu public l’enregistrement de la même intégrale sous la direction de YNS avec le Chamber Orchestra of Europe. Jeudi soir à la Maison Symphonique, le maestro a surpassé cette interprétation. Dès les premières notes, on pouvait déjà sentir une différence, c’est sans doute la présence du public conquis qui a permis d’élever le jeu.
La première œuvre au programme, la Symphonie n°2 a révélé le génie de Beethoven et la maîtrise de Yannick Nézet-Séguin et des musiciens de l’OM et ce, malheureusement, devant un parterre étonnamment clairsemé pour un événement aussi médiatisé.
Le quatrième mouvement (Allegro Molto) a encore une fois démontré toute la souplesse du musicien. La n°2 demeure pour moi une très belle signature du compositeur allemand.
Après, l’entracte de 20 minutes, on a eu doit à une composition originale du Montréalais Nicolas Ryan avec la pièce Eroi(s)ca qui servait de pont entre La Symphonie n°2 et n°3.
L’autre moment fort de cette soirée fut l’interprétation en mi bémol majeur de la Symphonie n°3 dite Eroica, op 55. Cette interprétation a permis de contempler le talent de Yannick Nézet-Séguin et la complicité qu’il a développé au cours des 25 dernières années avec les musiciens et musiciennes de l’Orchestre Métropolitain.
Le marathon se poursuit ce soir avec la troisième et la septième symphonie de Beethoven. Dépêchez-vous de chausser vos espadrilles et de vous réchauffer avant d’assister à cette deuxième soirée.
Crédit photo: François Goupil