Francos | L’aura rock d’Ariane Roy

par Alain Brunet

Dès les premières notes de la chanson homonyme de l’album Dogue dont c’était le concert-lancement, la foule a explosé, accueillant avec ferveur l’arrivée tant attendue de l’autrice-compositrice-interprète. Une ambiance électrique s’est tout de suite installée et déjà, une chose était claire : l’Ariane Roy de Dogue marque une rupture avec celle de medium plaisir. Plus rock, plus déchaînée, elle se donne corps et âme sur scène, dans une performance viscérale et assumée.

Mercredi soir, donc, Ariane Roy présentait pour la toute première fois la matière de  son deuxième album studio en sol montréalais, dans un Club Soda rempli à craquer. 

Après l’intro explosive s’ensuivit un enchaînement parfaitement maîtrisé entre les nouvelles pièces et les préférées du public : Âmes sœurs, Quand je serai grande, Si je rampe et autres Kunda, chaque chanson trouvant sa juste place dans un ensemble cohérent. 

Après une première partie survoltée, Ariane offre une respiration avec Coule. « J’ai voulu écrire une chanson sur la fatigue. J’ai l’impression qu’aujourd’hui, il faut toujours donner plus pour être satisfaite — et j’ai comme pas envie de rentrer là-dedans », a-t-elle confié, entre deux souffles. Un moment doux, interprété avec une sensibilité désarmante et cette justesse vocale qui ne la quitte jamais. Pour clore ce segment plus introspectif, elle dédie Une cigarette sur le balcon à sa mère, présente dans la salle. Frissons garantis.

Parmi les moments marquants : après un interlude musical à la fin de Mordre, Ariane revient sur scène en nouveau costume, accompagnée de deux danseuses. Ensemble, elles livrent une version dansée et impeccablement interprétée de Tous mes hommages, démonstration de puissance et de maîtrise. En voilà un autre: pour I.W.Y.B., les danseuses enfilent des têtes de chien en peluche, clin d’œil aux vidéoclips de Dogue. Ariane invite alors le public à s’accroupir… avant de tout faire exploser dans une finale synth-pop à la Charli XCX.

Bien sûr, le concert ne pouvait pas se conclure sans Ce n’est pas de la chance, au plus grand plaisir du public qui en connaissait toutes les paroles. Mais c’est au rappel que la salle perd tous ses moyens, lorsque Lou-Adriane sort des coulisses sans prévenir pour interpréter Fille à porter avec son âme sœur. Grosse semaine pour ce duo de meilleures amies ! 

Avec Dogue, Ariane Roy se révèle plus libre, plus électrisante que jamais. Un spectacle à voir et à revoir.

Photo: Victor Diaz Lamich

 

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