Pour mon premier spectacle du vendredi soir au FME, nous avions Maryze, une artiste solo de Montréal qui s’inspire des plus grands noms de la pop tout en apportant une intimité de boudoir unique à ses morceaux hymniques. Maryze a joué pour une foule relativement calme dans un bar à cocktails qui aurait été sombre s’il n’y avait eu que le crépuscule.
Pour une artiste solo qui, comme elle le dit, lit essentiellement son journal intime, ce spectacle en début de soirée aurait pu être un cadre intimidant pour sa performance, ce qui aurait rendu difficile l’apport (et le maintien) de l’énergie. Heureusement, Maryze n’a pas eu ce problème. Elle a couvert beaucoup de terrain sonore et émotionnel dans son set, et a chanté à tue-tête pendant toute la durée du concert. Qu’il s’agisse d’énormes chansons pop qui seraient à leur place dans l’église de Lady Gaga, de morceaux de club sales sur les langues, d’une ballade romantique (et terriblement triste) avec juste sa voix et le piano, ou même d’une interprétation acapella de 4 minutes de La Vie en Rose alors qu’elle était assise sur le bar, Maryze a été un plaisir à regarder. Sa voix est incroyable, elle s’élève au-dessus de sa musique d’accompagnement et me donne la chair de poule alors qu’elle nous rapproche de plus en plus. Nous pourrions commencer à réserver Maryze pour les stades, car elle joue déjà comme si elle était dans un stade.
photos par Stephan Boissonneault & Jacob Zweig