Dans la brume lugubre de la fin de soirée du FME, je me dirige vers le Caberet de la Dernière Chance, sombre et taché de bière. Les agitateurs montréalais Last Waltzon sont déjà sur scène, déchiquetant et hurlant leur mélange caverneux et bruyant de post-punk et de pop-punk. Le mouvement est essentiel à la présence scénique de Last Waltzon, bien qu’il s’agisse moins d’une chorégraphie que d’une question de se tordre dans tous les sens alors qu’ils forcent une symphonie déchiquetée à partir de leurs instruments. C’est incroyablement fort, chaque coup de batterie traversant la pièce tandis que les guitares se déchaînent. Les deux chanteurs s’échangent des lignes, un dialogue de messages cryptiques qui transmet le centre émotionnel de leur son. Chaque chanson de Last Waltzon provient d’un besoin profond, d’un sentiment qui s’exprime dans un torrent de fureur ou pas du tout. Bruyant, irrévérencieux et débordant d’énergie, Last Waltzon est un plaisir à regarder. Chaque morceau puissant est un autre psaume qui vous pousse à bouger. Le gars a fait un putain de saut périlleux arrière sur scène tout en frappant un riff. Que voulez-vous de plus ?
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