Le trio montréalais SUUNS était de passage ce jeudi 3 juillet au Club Loto-Québec dans le cadre des Nocturnes Loto-Québec du Festival International de Jazz, une série de concerts tardifs et ambiancés.
Ben Shemie, Liam O’Neill et Joseph Yarmush étaient pour l’occasion en maîtrise de leur répertoire et nous ont présenté un amalgame de chansons-cultes et de moins connues devant lettres géantes gonflables de leur nom et lasers aux couleurs primaires.
Ils ont frappé fort en ouverture en plongeant dans leur mythique album Images du Futur avec Music Won’t Save You auquel ils sont revenus par la suite en cours de programme avec 2020 et Eddie’s Dream, chaque fois sous les acclamations d’une foule dégourdie et bien au fait de leur répertoire.
On a eu droit à quelques morceaux choisis de leur plus récent, The Breaks, ainsi que de Felt et de Zeroes QC. Il était vraiment intéressant de voir de quelle manière ils parviennent à trouver l’équilibre entre leurs différentes atmosphères en live, entremêlant comme si de rien n’était l’électro-clash et des moments presque acoustiques avec fluidité. On a également été gâtés par des progressions étendues et des petits moments d’improvisation.
En fin de soirée, Ben nous a surpris en livrant une réinterprétation bien sentie de Faut que j’me pousse d’Offenbach, dont le propos semblait résonner profondément en lui.Ils nous ont laissé comme ils sont arrivés : sur des fréquence électrifiées représentant bien, au final, leur projet musical avant-rock si emblématique et évolutif.