Ici Tokyo | Polysics et Helsinki Lambda Club, Peanut Butters @ Fever, Shimokitazawa

par Rupert Bottenberg


Tokyo, l’une des villes les plus peuplées du monde et certainement l’une des plus intéressantes, est un endroit où les activités intéressantes ne manquent jamais, y compris les options musicales dans les innombrables « live houses », ou bars à concerts, disséminés sur le territoire municipal. Les musiciens et les amateurs japonais ont depuis longtemps fait preuve d’une soif de sons étrangers et d’un respect éclairé, de sorte qu’il est facile de trouver du rock, du reggae, du jazz et bien d’autres choses encore. Pour le visiteur étranger, ce sont les créations et interprétations typiquement nationales qui sont les plus intéressantes. Bien que les billets ne soient pas bon marché, le système de réservation en ligne est pratique (et honorablement dépourvu de frais supplémentaires perfides), la qualité du son est prise au sérieux, les heures de début sont très appréciées et l’énergie même du public local est stupéfiante. Voici un quatuor d’événements musicaux du début du printemps dont PANM360 a le plaisir de rendre compte.

Cela fait près de trois décennies que les Japonais du « pogo punk en technicolor » proposent leur mélange de rock garage et d’électronique rétro (ils sont nommés ainsi en l’honneur d’un synthétiseur Korg). On ne s’en rendrait pas compte en écoutant le concert de Polysics au Fever, une salle de taille moyenne plutôt banale, un peu à l’écart des sentiers battus de Shimokitazawa, le quartier hipster le plus en vue de Tokyo. Le groupe est connu pour son niveau d’énergie élevé sur scène, et lorsque cette scène se trouve dans une partie de la ville qu’ils chérissent manifestement et où ils jouent fréquemment, ils sont difficiles à battre à cet égard.

Vêtus de leurs combinaisons jaunes et de leurs lunettes de soleil à barre de censure, le fondateur et leader Hiroyuki Hayashi et sa troupe ont une dette énorme envers Devo, et ils ne s’en cachent pas. Ils ont repris, cité et même collaboré avec Devo au fil des ans, tout en reconnaissant l’inspiration de P-Model (le premier groupe new-wave de Susumu Hirasawa) et, bien sûr, de Yellow Magic Orchestra, toujours vénéré au Japon.

Les premières parties étaient frustrantes : le rock indé générique de Peanut Butters était tout à fait oubliable et les inflexions rétro d’Helsinki Lambda Club(légèrement funk et psychédélique) n’étaient pas beaucoup plus engageantes. Polysics s’est rattrapé avec un set puissant, parsemé d’échanges rapides avec Hayashi, tandis que le bassiste Fumi semblait se délecter de ses bêtises. Alors que leur dernier disque (parmi des dizaines) est sorti il y a cinq ans, espérons que Polysics trouvera une raison de repartir en tournée internationale, et vite.

Publicité panam
Publicité panam
Publicité panam

Tout le contenu 360

Joni Void veut que vous « regardiez des films expérimentaux dans le club » ou à La Lumière

Joni Void veut que vous « regardiez des films expérimentaux dans le club » ou à La Lumière

Marcus Printup à l’UdeM : sagesse, générosité, musicalité

Marcus Printup à l’UdeM : sagesse, générosité, musicalité

Pascale Picard replonge dans la création

Pascale Picard replonge dans la création

Dean Wareham – That’s The Price of Loving Me

Dean Wareham – That’s The Price of Loving Me

Pro Musica | Lucas Debargue, libre penseur pianistique

Pro Musica | Lucas Debargue, libre penseur pianistique

Éléonore Lagacé – Brûlez-moi vive

Éléonore Lagacé – Brûlez-moi vive

Pascale Picard – Bigger Kids, Bigger Problems

Pascale Picard – Bigger Kids, Bigger Problems

Laurence Hélie a retrouvé son nom

Laurence Hélie a retrouvé son nom

Le Quatuor Molinari et Berio, ce qu’en dit Olga Ranzenhofer

Le Quatuor Molinari et Berio, ce qu’en dit Olga Ranzenhofer

La déesse tunisienne Emel nous présente MRA

La déesse tunisienne Emel nous présente MRA

« I Feel Pretty, Oh So Pretty » avec Thomas Dunford et Arion Orchestre Baroque

« I Feel Pretty, Oh So Pretty » avec Thomas Dunford et Arion Orchestre Baroque

Shreez – ON FRAP II

Shreez – ON FRAP II

clipping. – Dead Channel Sky

clipping. – Dead Channel Sky

Sacré Gilles Vigneault | Entre Natashquan et Buenos Aires

Sacré Gilles Vigneault | Entre Natashquan et Buenos Aires

Luan Larobina – Casa

Luan Larobina – Casa

Les Violons du Roy et Antoine Tamestit | Une performance saisissante et profonde

Les Violons du Roy et Antoine Tamestit | Une performance saisissante et profonde

Ensemble Caprice | Une belle soirée sous le signe de la Passion

Ensemble Caprice | Une belle soirée sous le signe de la Passion

Arianne Moffatt, Airs de Jeux, idée de jouer, désir de jouer, nécessité de jouer…

Arianne Moffatt, Airs de Jeux, idée de jouer, désir de jouer, nécessité de jouer…

Arion Orchestre Baroque et l’univers de Thomas Dunford… du 16e au 20e siècle!

Arion Orchestre Baroque et l’univers de Thomas Dunford… du 16e au 20e siècle!

Nouvel Ensemble Moderne |Des airs nouveaux pour une nouvelle ère

Nouvel Ensemble Moderne |Des airs nouveaux pour une nouvelle ère

La Passion selon saint Jean de Bach : Un opéra sacré pour conclure la saison de l’Ensemble Caprice

La Passion selon saint Jean de Bach : Un opéra sacré pour conclure la saison de l’Ensemble Caprice

Shreez « frap » encore ! 3e album studio

Shreez « frap » encore ! 3e album studio

Centre PHI / Habitat sonore | Après-midi Totalement sublime avec Moe Clark et Pursuit Grooves

Centre PHI / Habitat sonore | Après-midi Totalement sublime avec Moe Clark et Pursuit Grooves

Marie Nadeau-Tremblay | Quand le baroque devient obsession

Marie Nadeau-Tremblay | Quand le baroque devient obsession

Inscrivez-vous à l'infolettre