2. Une scène en mouvement et progression constante
La population arabe constitue 20,6% des minorités visibles de l’agglomération montréalaise, occupant ainsi la 2e position après la population noire, elle, avoisinant les 30% (1). Visible, dit-on? Peut-être pas tant que cela. Fort est de constater leur faible représentativité dans plusieurs domaines de la société y compris dans le milieu de la musique électronique.
Pourtant, les artistes électro swana ont le vent en poupe dans toutes les grandes métropoles du monde! Montréal, néanmoins, n’échappe pas à la mouvance, elle regorge de petits trésors, mais plus souvent encensés à l’étranger ou en dehors de la Province que sur l’île. Leur visibilité dans les médias ou sur les grandes scènes ou dans des événements d’envergure sont encore plutôt minimes, ici.
Pour PAN M 360 notre collaboratrice Salima Bouaraour met ici en lumière ce vivier foisonnant d’artistes impliqués dans le développement de la vie culturelle et nocturne montréalaise ainsi que la promotion et la défense des valeurs d’égalité, de justice, de créativité, d’inclusivité et de célébration de la beauté arabe.
La scène électronique montréalaise a connu et connaît encore une grande avancée comparativement à d’autres scènes dans le monde. Les individus dits non dominants comme les femmes, les catégories marginalisées – queer-bipoc-trans – jouissent d’une plus grande accessibilité et visibilité sur la scène.
Cependant, pour permettre de toujours progresser vers un avenir plus radieux, il persiste encore des enchevêtrements complexes de la discrimination systémique et des enjeux liés, par exemple, à la représentation des femmes racisées et/ou queer, ainsi que la problématique d’accès aux postes décisionnels, de leadership et d’accès aux médias.
En effet, les personnes dites racisées ou issues des nations autochtones ont eu plus d’opportunités même si la situation est toujours criante face aux multiples défis liés à l’Histoire. En outre, un immense travail de fond a été mis en place pour remédier au difficile accès à la scène des artistes noirs. Son poids démographique des minorités visibles est de 28,3% (1) de l’agglomération montréalaise.
Il est clair que l’accessibilité à toutes les sphères de l’espace public dont la scène musicale doit être primordiale. En prenant en compte, tous ces facteurs, un débat se doit d’être mis sur la table: la sous représentativité des artistes arabes de la scène électronique montréalaise. Bien que ce groupe représente le cinquième des minorités visibles (Statistiques Montréal 2016 (1 et 2) ), il reste en souterrain comme un trésor bien gardé. Des collectifs tentent de rectifier la situation, mais tant bien que mal, souvent de leur propre initiative. Les défis sont de taille!
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