C’était une soirée retrouvailles hier soir sur la Place des Festivals. Un hommage à 25 ans de jeunesse pour l’album qui a marqué toute une génération : Glee de Bran Van 3000. James (Di Salvio) était là, Sara (Johnston) aussi, puis plusieurs autres. Presque tous. On a entendu les meilleures, mais pas toutes, puisque l’hommage a en fait été distillé à part presque égales avec Discosis, l’autre album culte du band montréalais. Sur scène. Ça dansait, ça groovait, ça chantait, ça souriait. Le groupe, à l’image de Montréal, mélangeant français (pas chanté) et anglais, styles musicaux allant du dancefloor au rock en passant par le reggae, le hip-hop, la soul vintage et l’électro dans une communion syncrétique qui rappelle le métissage de cette foule multi-inter-culturelle savoureuse à voir. Toutes les tonalités de couleur de peau, toutes les générations, peu importe la lettre de l’alphabet, probablement les confessions aussi, les langues et les orientations sentimentales, tout Montréal y était et célébrait le simple fait d’avoir une identité commune aussi rassembleuse. Ma blonde m’a dit « Des fois, c’est faux » en parlant des voix. Elle a l’oreille classique, voyez-vous. Moi aussi d’ailleurs. Et je ne peux nier qu’elle a raison. Astounded sans Curtis Mayfield comme sur Discosis, eh bien, c’est pas aussi pareil. Ben non. Pis la pop, en général, c’est comme ça. Faut pas s’attendre à l’impeccabilité d’autres styles plus savants comme le classique et le jazz (on est pourtant à la grand-messe mondiale de ce genre!). Mais il faut faire fi de certaines notions, tout à fait légitimes par ailleurs, et se laisser entraîner par le sentiment de plénitude collective que crée ce groupe, devenu culte par la force des choses, et par son énergie communicatrice.
