The Blue Stones lance son deuxième album : Hidden Gems, consolide la place du tandem ontarien comme celui prenant le relai du blues rock et garage rock. Visiblement inspirée par The Black Keys en raison de l’allégeance blues qu’ont certaines chansons de ce projet, la paire exécute parfaitement la recette maîtrisée par les grands duos rock modernes tels The White Stripes et Royal Blood. Cependant, il y a quelques passages à vide sur l’album et ça vient souvent surtout dans les moments plus doux (Careless, Make This Easy). Les ballades rocks ne fonctionnent pas aussi bien que les chansons plus dynamiques, notamment pour la faiblesse de leurs textes. Ceci dit, les chansons mordantes sont bien réalisées et bien structurées (Lights On, Shakin’ off the Rust, Let it Ride). La production est très punchée dans l’ensemble, les multiples solos du chanteur et guitariste Tarek Jafar, sont très clairs et assez puissants dans le mix. Et il faut ajouter que la pétulance du groupe en studio se traduit également en concert; pour la petite histoire, j’avais vu le groupe en première partie de Grandson en février 2019 et son énergie sur scène était plus que notable. La fougue de The Blue Stones avait atteint son paroxysme lorsque le batteur, Justin Tessier, avait fracassé une de ses cymbales lors d’un solo, un moment marquant. Si le groupe continue à bâtir sur ses bons coups, il sera une tête d’affiche dans les festivals pour les années à venir.
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