Visite au Palais d’argile

Entrevue réalisée par Alain Brunet

Troisième album de Feu! Chatterton, Palais d’argile marquera la francophonie en 2021, tant pour ses qualitĂ©s Ă©lectro-rock que la profondeur littĂ©raire de son dandyesque chanteur Arthur Teboul, notre interviewĂ©.

Genres et styles : chanson / Ă©lectro-rock

renseignements supplémentaires

Palais. Argile. L’ambition altière de l’humain. Son extrême  fragilisation en ce bas monde.

À l’ère de nos existences virtuelles, néanmoins menées dans un monde physique en proie à tous les dérèglements, le Parisien Arthur Teboul a choisi d’incarner quelques humains au-delà de lui-même.

DĂ©perdition affective sur Ă©cran tactile, errance dans les savanes de pixels… Espoir, rĂ©sistance malgrĂ© tout. BeautĂ©, fraternitĂ©, amour, raffinement, lyrisme. « Se donner du mal pour se donner du bien. » « À tous les repas, manger du soleil. » QuĂŞte malgrĂ© tout. 

Pour ce troisième opus à l’enseigne de Feu! Chatterton, Arthur Teboul a rejoint ses collègues Raphaël de Pressigny (batterie), Antoine Wilson (basse), Clément Doumic, Sébastien Wolf (guitares et claviers), pour enregistrer l’excellent Palais d’argile.

Pour souder aux sons ces rĂ©cits arthuriens d’un monde nouveau, ou plutĂ´t d’un autre Moyen-Ă‚ge qui s’annonce, le groupe Ă©lectro-rock a recrutĂ© Arnaud Rebotini, docteur es-synthĂ©s analogique, dont la rĂ©putation monumentale transcende aisĂ©ment l’idĂ©e qu’on peut se faire de la french touch, dĂ©jĂ  un vieux concept comme on le sait.

Une visite s’impose au Palais d’argile, notre guide est nul autre qu’un de ses principaux architectes, chanteur Ă©lĂ©gant, lettrĂ© frontman, gĂ©nĂ©reux interviewĂ©. 

PAN M 360 : Petite touche locale pour commencer : Feu! Chatterton est l’une des rares formations françaises oĂą l’implantation se fait simultanĂ©ment en Europe et en AmĂ©rique francophones. Ta perception, Arthur ?

ARTHUR TEBOUL : On se sent hyper chanceux que ça se soit passĂ© tout de suite avec le public de MontrĂ©al. Nous Ă©tions sur la mĂŞme longueur d’ondes,  nous Ă©tions comme avec des amis quoi! On espère que ça va durer!On a un super souvenir du Club Soda en 2016, franchement! Au M Telus deux ans plus tard, ce fut une belle soirĂ©e mais le son n’était pas bon. Pour des raisons Ă©conomiques, on n’était pas venu avec notre ingĂ©nieur du son et… dans une salle de cette capacitĂ©, tu ne peux faire l’économie d’un ingĂ©nieur du son. Sur scène on le sentait bien mais on nous a dit que le son n’était pas bon, ça nous a frustrĂ©s… On se reprendra dès que possible !

PAN M 360 : Entrons au Palais d’argile, commençons par le son : Feu! Chatterton a cette fois travaillĂ© avec Arnaud Rebotini, un incontournable de l’électro française. Que justifie ce choix?

ARTHUR TEBOUL :  Il est passionnĂ©, il est passionnant, la musique l’anime complètement. On a Ă©coutĂ© beaucoup de musique ensemble, soul, blues, reggae ou mĂŞme country. Arnaud est connu pour la musique Ă©lectronique mais en fait c’est un passionnĂ©. On s’est retrouvĂ©s sur la mĂŞme chose, sur cette vibration de l’âme, ce qu’on trouve par exemple dans les chants gospel. 

PAN M 360 : D’autant plus qu’il est un grand spĂ©cialiste des synthĂ©s analogiques ou modulaires !

ARTHUR TEBOUL : Oui! Et c’est pour ça qu’on est allĂ© le chercher. On aime ĂŞtre dans cette tension entre les instruments du groupe et la boĂ®te Ă  rythmes. Quelque chose d’électronique mais quelque chose de chaud, avec des circuits. Sur scène, Arnaud est l’un des seuls gars en France Ă  s’entourer d’un parc de synthĂ©tiseurs lorsqu’il se produit sur scène. Tout est jouĂ© en direct, rien n’est contrĂ´lĂ© par des ordinateurs. C’est un truc vraiment de savant, de laborantin, un truc de fou!  C’est une exigence qui est rare aujourd’hui que de chercher Ă  prĂ©server cette poĂ©sie du son.

Pourquoi, au fait, on aime tant la musique des annĂ©es 70? Les synthĂ©s analogiques remontent aux annĂ©es 70. Aujourd’hui, les beatmakers travaillent gĂ©nĂ©ralement sur des ordinateurs, alors que nous sommes touchĂ©s et attirĂ©s par le ronronnement des amplis, par ces choses qui chauffent. MĂŞme lorsqu’on va chercher l’électronique on y va chez quelqu’un qui a cette sensibilitĂ© pour l’âme.  

PAN M 360 : Comment cette rencontre se manifeste-t-elle dans la facture gĂ©nĂ©rale de l’album ?

ARTHUR TEBOUL : Quand nous avons fait parvenir les maquettes Ă  Arnaud, elles Ă©taient très avancĂ©es, plusieurs passages Ă©lectroniques Ă©taient dĂ©jĂ  lĂ  alors qu’on pourrait imaginer qu’Arnaud les a ajoutĂ©s par la suite. En revanche, certains passages instrumentaux plus groovy ou soul sont le rĂ©sultat de son apport. C’était donc chouette de se perdre l’un dans l’autre! 

PAN M 360 : En substance, que vous a-t-il apportĂ©?

ARTHUR TEBOUL :  Plus de clartĂ©, plus d’espace, plus de prĂ©cision. On allait plus loin dans le son mais en le simplifiant. Il nous fallait revenir Ă  l’os pour gagner de l’amplitude alors qu’avant, on croyait gagner de l’amplitude avec plus de couches. Au contraire, il faut que ça respire.  Et ça, ça demande une certaine expĂ©rience, cette maturitĂ© qu’Arnaud nous a insufflĂ©e. Grâce Ă  lui, nous avons trouvĂ© cette sobriĂ©tĂ© qui rend les choses plus amples, Ă  la manière d’une pâte qui lève et qui s’imprègne de l’air ambiant. De plus, Arnaud nous a aussi permis d’affiner le son de nos synthĂ©tiseurs. Tous les morceaux sont enregistrĂ©s en live, il est arrivĂ© aussi qu’Arnaud y joue des claviers mĂŞme si c’est d’abord l’exĂ©cution du groupe. Et voilĂ  cette rencontre entre la musique vivante et la musique des machines.

PAN M 360 :  Autres Ă©lĂ©ments dĂ©terminants dans la confection de cet album?

ARTHUR TEBOUL : Il y a cet Ă©lĂ©ment majeur, c’est Boris Wilsdorf qui a travaillĂ© notamment auprès du groupe EinstĂĽrzende Neubaten. Arnaud Rebotini a eu l’humilitĂ© de dire qu’il n’était pas ingĂ©-son, qu’il Ă©tait artiste et rĂ©alisateur de ses propres enregistrements mais qu’il n’avait peut-ĂŞtre pas l’expertise souhaitĂ©e pour les prises de sons des instruments. Ce n’est pas son mĂ©tier et il a donc recrutĂ© Boris Wilsdorf pour faire ce travail, cette union des deux a abouti Ă  ce son.

La grande diffĂ©rence par rapport Ă  nos enregistrements est la manière d’enregistrer pour acquĂ©rir cette clartĂ© plus grande. Pour  la première fois qu’au sein du groupe, nous sommes vraiment satisfaits, nous livrons nos ambitions dans la forme voulue. Parfois il y a un voile, de petites frustrations…  comme nous faisons des choses assez ambitieuses, il nous faut avoir les moyens de nos ambitions. Et lĂ  c’est la première fois qu’il y a cette adĂ©quation, cette recherche de clartĂ© malgrĂ© les structures et le lyrisme, cette alliance de sobriĂ©tĂ© et d’exaltation. 

PAN M 360 : Le texte s’impose-t-il davantage dans Palais d’argile ? 

ARTHUR TEBOUL : De prime abord, nous ne le voyons pas comme ça. Nous trouvons que sur le deuxième album oui il y avait ça, mais pour celui-ci,  nous avons le sentiment d’avoir trouvĂ© un Ă©quilibre proche du premier des trois albums oĂą la voix et le texte Ă©taient en Ă©quilibre. Mais… vu la clartĂ© de la production cette fois, la voix ressort mieux et produit  peut-ĂŞtre cette impression du texte et de la voix devant.

PAN M 360 : Au-delĂ  de cette impression peut-ĂŞtre superficielle, votre intention Ă©tait donc de retrouver l’esprit de groupe, c’est bien ça?

ARTHUR TEBOUL : Oui. Au dĂ©part, cet album Ă©tait un ensemble de chansons qu’on prĂ©voyait jouer en spectacle, avant de les enregistrer. Nous avions bossĂ© pendant six mois sur une crĂ©ation originale, que des nouveaux morceaux destinĂ©s Ă  la scène. Une semaine avant la première de ce nouveau spectacle, il y a eu le confinement, le spectacle fut annulĂ©. Nous voulions que les gens viennent nous voir sans savoir ce Ă  quoi ils assisteraient. La scène donnerait une patine aux morceaux, une Ă©paisseur particulière et … on n’a pas pu le faire. 

PAN M 360 : L’esprit de la scène s’est-il alors dĂ©placĂ© en studio?

ARTHUR TEBOUL : Les morceaux avaient Ă©tĂ© construits pour la scène, on Ă©tait dans cette Ă©nergie de groupe, dans cette intention de jouer en live, sans mĂ©tronome. On s’embarque, on fait trois prises comme Ă  l’ancienne. Et donc on a pu retrouver ça, après quoi les arrangements et autres choix de rĂ©alisation ont donnĂ© plus de place Ă  la voix. C’était important pour nous d’atteindre l’équilibre entre cette Ă©nergie du live et la clartĂ© du message.

PAN M 360 : Passons au texte, maintenant. Quels sont les thèmes centraux de Palais d’argile ?

ARTHUR TEBOUL : Ce n’était pas rĂ©flĂ©chi Ă  l’avance, ce sont des choses que l’on voit jaillir au fur et Ă  mesure dans la crĂ©ation. Bien sĂ»r, il y a notre rapport aux technologies, au virtuel… C’est comme pour les synthĂ©tiseurs, on oublie qu’à l’origine de la virtualitĂ© il y a des serveurs chauffent dans des entrepĂ´ts munis de ventilateurs pour les refroidir. L’information qui transite dans nos ordis et nos tĂ©lĂ©phones passe aussi dans le fond des ocĂ©ans via des fils immenses. Il est important de se rappeler que la virtualitĂ© prend racine dans la matière.  

Cela m’a conduit Ă  parler de notre rapport entre matĂ©riel et virtuel.  Cela m’a aussi menĂ© Ă  la question de notre rapport au monde, Ă  l’autre, Ă  soi, Ă  la nĂ©cessitĂ© de faire attention, de prendre soin les uns des autres. Ça pose du coup les questions de la lenteur, de la dĂ©licatesse, de l’inutile, et de voir comment on peut faire rĂ©sistance aux maux de notre temps qui sont la vitesse, le vacarme, la rentabilitĂ©, l’hyperconsommation, l’hystĂ©rie. Ă€ sa façon poĂ©tique, l’album parle de ça.

PAN M 360 :  Il y a toujours cette fine ligne oĂą la poĂ©sie se dĂ©marque du pamphlet lorsque de tels sujets sont abordĂ©s. Comment rester poĂ©tique?

ARTHUR TEBOUL :  L’album pose effectivement cette question :  comment naviguer dans ce monde en faisant rĂ©sistance sereinement, sans donner la leçon?  Quand on critique les Ă©crans, on n’accuse personne d’autre que soi,  ses propres faiblesses, ses propres tourments. On suggère d’essayer des choses ensemble et voir comment on peut s’en tirer. En tant que groupe, c’est une dĂ©marche qui nous habite vraiment : se tirer par le haut, se serrer les coudes, une idĂ©e de fraternitĂ© quoi. C’est pourquoi cet album parle aussi de faire attention au monde, de la mer et des migrants, de la nature en danger, du rapport Ă  l’autre.

PAN M 360 :  Quelle fut la stratĂ©gie narrative des nouvelles chansons ?

ARTHUR TEBOUL : Dans les textes des albums prĂ©cĂ©dents, le narrateur du rĂ©cit Ă©tait presque toujours moi, un jeune homme de son Ă©poque qui parle des problĂ©matiques liĂ©es Ă  son âge. Mais cette fois, je me suis mis dans la peau d’autres personnes, une jeune fille, une femme plus mature, un vieillard. Plusieurs voix habitent ces chansons.

PAN M 360 : C’est aussi ton Ă©volution d’auteur. Au dĂ©part, on parle souvent de soi-mĂŞme, puis on devient capable d’incarner d’autres personnes.

ARTHUR TEBOUL : Oui et c’est une des raisons pour lesquelles j’ai eu envie d’écrire. Dans un bon livre, on arrive Ă  vivre Ă  la place un personnage qui n’est pas soi. ĂŠtre capable de vivre dans la peau d’un autre, essayer de ressentir ce qu’un autre ressent, c’est d’ailleurs un remède contre la misanthropie, un remède pour aimer l’humanitĂ©. Je ne suis pas romancier mais j’apprends de plus en plus Ă  voyager dans les ĂŞtres avec cet outil qu’est mon Ă©criture.  En y parvenant, on peut faire exister un personnage de fiction et on dĂ©couvre de riches secrets sur l’humanitĂ©.  

PAN M 360 : Il a des adaptations aussi dans cet album.

ARTHUR TEBOUL : Oui il y a un texte de PrĂ©vert adaptĂ© pour la chanson Compagnon des mauvais jours. Et une autre d’un poème de Yeats,  pour Avant qu’il y ait le monde. J’ai pris des Ă©lĂ©ments, on fait des refrains, je me suis permis des rĂ©pĂ©titions. Je ne suis pas allĂ© aussi loin que Bashung dans le montage et la dĂ©structuration des textes de ses auteurs, d’autant plus que je  n’avais pas la possibilitĂ© de discuter avec eux (rires).  Ça s’est fait de manière assez naturelle : dĂ©couvrir un beau poème qui vibre en soi de telle sorte qu’on a l’impression de s’être fait un ami, un compagnon Ă  remercier. Et quand on dĂ©couvre quelque chose de beau, on le partage. Ces deux adaptations, il faut dire, sont aussi destinĂ©es Ă  une comĂ©die musicale rĂ©alisĂ©e par NoĂ©mie Lvovsky. Elle nous a sollicitĂ©s pour Ă©crire les 12 chansons de son film, La Grande magie, oĂą chantent les comĂ©diens et comĂ©diennes.  Les adaptations de PrĂ©vert et Yeats se retrouvent aussi dans notre album parce qu’elles y rĂ©sonnent bien.

PAN M 360 : Le court titre de cet album en dit long sur la conjoncture. Explique-nous ce choix en guise de conclusion.

ARTHUR TEBOUL : Tous les textes de Palais d’argile ont Ă©tĂ© Ă©crits avant la pandĂ©mie, le titre a Ă©tĂ© trouvĂ© Ă  la fin du processus. L’humilitĂ© qu’impose la pĂ©riode actuelle Ă  l’humanitĂ© justifie le choix du titre. Il a suffi qu’une chauve-souris ou je ne sais quel animal sur un marchĂ© en Chine fasse  en sorte que le monde entier s’enraye. Un grain de sable arrĂŞte la machine, ça redonne de l’humilitĂ©. Il a donc cet orgueil de l’humain qui est de vouloir bâtir des palais. Mais il ne doit pas abandonner cet orgueil, il faut toujours essayer de donner le meilleur de soi-mĂŞme, fournir ses plus gros efforts, exprimer son plus grand raffinement.En plus la construction d’un palais est une aventure collective. Il y a donc cette ambition assumĂ©e, sachant que tout ça reste très fragile. Un jour on est gai et on se dit c’est un palais. Un jour on est triste et on se dit que c’est que de l’argile. On vit et on meurt mais… quand on sera morts, on aura vĂ©cu.

Tout le contenu 360

Mois de l’histoire des Noirs | Elida Almeida chante Evora

Mois de l’histoire des Noirs | Elida Almeida chante Evora

M/NM | DigiScores ou l’art de jouer avec des partitions animées

M/NM | DigiScores ou l’art de jouer avec des partitions animées

COPE LAND, profonde expiration!

COPE LAND, profonde expiration!

Mulchulation II | Synergie locale !

Mulchulation II | Synergie locale !

Mois de l’histoire des Noirs | Jean Jean Roosevelt rend hommage Ă  Dessalines

Mois de l’histoire des Noirs | Jean Jean Roosevelt rend hommage Ă  Dessalines

Jonathan Hultén et les conseils de la nuit

Jonathan Hultén et les conseils de la nuit

La mère de Dieu… qui est au ciel

La mère de Dieu… qui est au ciel

Mois de l’histoire des Noirs | Ric’key Pageot, claviĂ©riste de Madonna,  passionnĂ© de musique classique… noire!

Mois de l’histoire des Noirs | Ric’key Pageot, claviĂ©riste de Madonna, passionnĂ© de musique classique… noire!

Mois de l’histoire des Noirs | Madou Sidiki DiabatĂ© rend hommage Ă  son frère

Mois de l’histoire des Noirs | Madou Sidiki DiabatĂ© rend hommage Ă  son frère

Ensemble Caprice et ArtChoral : De l’ombre du de profundis Ă  la lumière de Beethoven

Ensemble Caprice et ArtChoral : De l’ombre du de profundis Ă  la lumière de Beethoven

Jean-Marc Vallée: Mixtape au Centre PHI | Redécouvrir le réalisateur à travers sa passion pour la musique

Jean-Marc Vallée: Mixtape au Centre PHI | Redécouvrir le réalisateur à travers sa passion pour la musique

Kelly-Marie Murphy et le sens de la perte dans la musique

Kelly-Marie Murphy et le sens de la perte dans la musique

Kerson Leong et un violon hors du temps

Kerson Leong et un violon hors du temps

Les Violons du Roy jouent l’intemporalitĂ© avec Kerson Leong : Entretien avec Laurent Patenaude

Les Violons du Roy jouent l’intemporalitĂ© avec Kerson Leong : Entretien avec Laurent Patenaude

M/NM | Les voix Ă  suivre de Corie Rose Soumah

M/NM | Les voix Ă  suivre de Corie Rose Soumah

Centre PHI | Cymatiques III, soirée annuelle de Kohlenstoff, sommet musique-vidéo

Centre PHI | Cymatiques III, soirée annuelle de Kohlenstoff, sommet musique-vidéo

Mois de l’histoire des Noirs | Place Ă  la cĂ©lĂ©bration pour Naya Ali

Mois de l’histoire des Noirs | Place Ă  la cĂ©lĂ©bration pour Naya Ali

Trois jours historiques avec Franghiz Ali Zadeh et le Quatuor Molinari à Montréal!

Trois jours historiques avec Franghiz Ali Zadeh et le Quatuor Molinari à Montréal!

PRO MUSICA | Sophia Shuya Liu, prochaine supravirtuose du piano à émerger de Montréal ?

PRO MUSICA | Sophia Shuya Liu, prochaine supravirtuose du piano à émerger de Montréal ?

M/NM | Il teatro rosso, un hommage au Red Light montréalais

M/NM | Il teatro rosso, un hommage au Red Light montréalais

M/NM | Éclats sur le geste… et le Karlax!

M/NM | Éclats sur le geste… et le Karlax!

ONJM | Malika Tirolien réinvente HIGHER avec un orchestre complet

ONJM | Malika Tirolien réinvente HIGHER avec un orchestre complet

TAVERNE TOUR | Ada Lea retrouve ses complices Ă  la Sala Rossa

TAVERNE TOUR | Ada Lea retrouve ses complices Ă  la Sala Rossa

FILMharmonique rend hommage à Morricone : Francis Choinière nous en cause

FILMharmonique rend hommage à Morricone : Francis Choinière nous en cause

Inscrivez-vous Ă  l'infolettre