Festival International de Jazz de Montréal | Linda Oh
par Rédaction PAN M 360
Linda May Han Oh (née le 25 août 1984 en Malaisie) est une bassiste de jazz et compositrice australienne, basée aux États-Unis. Elle est actuellement professeur associé au Berklee College of Music (Boston) et fait également partie de l’Institute for Jazz and Gender Justice. Elle est certainement l’une des bassistes les plus accomplies au monde. Au festival de jazz de Montréal, elle se produira avec Fabian Alamazan (piano) et Mark Whitfield Jr (batterie).
Linda May Han Oh (born 25 August 1984 in Malaysia) is an Australian jazz bassist and composer, based in USA. She is currently Associate Professor at the Berklee College of Music (Boston) and is also part of the Institute for Jazz and Gender Justice. She is definitely among the most accomplished upright bassists in the world. At the Montreal Jazz Fest, she will perform with Fabian Alamazan (piano) and Mark Whitfield Jr (drums).
S’il y a bien une chose qu’on retient de la venue de Thundercat à la salle Wilfrid-Pelletier mardi, c’est qu’il existe deux facettes bien distinctes du virtuose de renommée internationale : celle qu’on découvre sur album, et celle qu’il offre sur scène. Les adeptes présents ont rapidement compris de quel bois se chauffait cette dernière.
Pendant près de deux heures, le bassiste américain a transformé chacun de ses morceaux en tremplin vers de longs élans d’improvisation, sentis et hypnotisants. Iconique Ibanez orange à six cordes en main, Thundercat — de son vrai nom Stephen Lee Bruner — a puisé aux quatre coins de sa discographie, en se concentrant principalement sur son plus récent projet, It Is What It Is.
Au centre de la scène, le Californien s’éclatait en compagnie de ses acolytes de longue date et excellents musiciens : Justin Brown à la batterie et Dennis Hamm aux claviers. Sourire aux lèvres, et plus souvent qu’à son tour les paupières closes, l’artiste de 40 ans se laissait emporter par ses impulsions créatives, naviguant entre jazz fusion, R&B, funk et hip-hop.
Alors qu’il s’abandonnait à la tâche, le public suivait, porté par des changements de direction soudains, mais toujours maîtrisés.
En ouverture, l’enfilade Lost in Space / Great Scott / 22-26, Interstellar Love puis Overseas a donné le ton à cette célébration jazz presque jeu-vidéo-esque. Aux allures de George Duke ou de Marvin Gaye moderne, Thundercat superposait avec brio sa voix éthérée et rêveuse aux fondations enveloppantes du trio. Par moments enterré par les instruments, le chanteur aurait toutefois bénéficié d’un gain plus généreux sur son micro.
Fort de plus de vingt ans d’expérience sur la scène musicale, tout semblait si facile pour lui. Thundercat enchaînait les changements d’ambiance et les interactions avec la foule avec une aisance déconcertante. Le moment fort de la soirée est survenu lorsqu’il a invité un jeune homme sur scène pour danser pendant ses deux morceaux les plus populaires, Them Changes et Funny Thing.
La soirée s’est conclue en beauté alors que l’organisation du Festival de Jazz lui a remis le Prix Miles Davis, une distinction décernée chaque année à un artiste de jazz afin de souligner sa contribution au renouvellement du genre. Que ce soit pour ses nombreuses venues à Montréal, ses offrandes solos ou ses collaborations marquantes avec Kendrick Lamar, Erykah Badu, Childish Gambino ou même Kamasi Washington, cette reconnaissance est plus que méritée.
Voir Thundercat sur scène, c’est une expérience bien différente de ce à quoi on pourrait s’attendre. N’en déplaise aux quelques spectateurs et spectatrices qui ont quitté la salle, une fois le délire saisi, on y embarque pleinement.
Déjà cinq ans se sont écoulés depuis son dernier album. Vivement du nouveau matériel, plus tôt que tard.
Festival International de Jazz de Montréal : Dhafer Youssef au Théâtre Maisonneuve
par Rédaction PAN M 360
Dhafer Youssef est reconnu comme un artiste pionnier qui a contribué à faire entrer la musique du Moyen-Orient sur la scène internationale du jazz et de la musique du monde. Le jeu de oud de Dhafer Youssef est exceptionnellement expressif, techniquement brillant et défie les genres. Son profond respect de la tradition et son approche novatrice du son ont fait de lui l’un des oudistes les plus influents de la scène musicale contemporaine. Le jeu de Youssef n’est pas seulement impressionnant d’un point de vue technique, il est aussi fascinant d’un point de vue émotionnel. Sa capacité à exprimer des émotions complexes – qu’il s’agisse de mélancolie, de joie ou de mysticisme – à travers son instrument est l’une des caractéristiques de son jeu. L’oud lui-même, avec ses sonorités chaudes et résonnantes, devient un canal pour son expression personnelle, ce qui donne à chaque représentation un caractère intime et profondément personnel.
Dhafer Youssef is recognized as a pioneering artist who has helped bring the music of the Middle East into the global jazz and world music scene. Dhafer Youssef’s oud playing is uniquely expressive, technically brilliant, and genre-defying. His deep respect for tradition combined with his innovative approach to sound has made him one of the most influential oud players in the contemporary music scene. Youssef’s oud playing is not just technically impressive, but also emotionally compelling. His ability to express complex emotions — whether melancholy, joy, or mysticism — through his instrument is one of the hallmarks of his playing. The oud itself, with its warm, resonant tones, becomes a conduit for his personal expression, making each performance feel intimate and deeply personal.
Festival Orientalys : Oraison cosmique, qawwālī et kathak en fusion au Quai de l’Horloge
par Rédaction PAN M 360
Quand la voix-lave de Mushfiq Hashimi épouse les frappes-racines de Sudeshna Maulik, la scène se fend en oraison cosmique. Le maître du qawwālī, dont chaque mélodie est un pont brûlant vers l’invisible, et la grande prêtresse du kathak montréalaise, dont les ghungroos scellent le sol en mantras dansés, tissent un sama incarné où Montréal devient carrefour des transcendances. Leurs arts se respirent d’un même poumon sacré. La voix de Mushfiq, braise tourbillonnante née des maqams soufis, enlace les chakkars (pirouettes) de Sudeshna, qui transforment l’éther en mandalas vivants ; ses murmures de cendre répondent à ses talons foudroyants, gravant dans le bitume les épopées du Gange. Les anneaux de chevilles tintent en constellations, tandis que l’harmonium exhume des cryptes mélodiques où chaque note est une offrande, chaque frappe un sūtra chorégraphié. Leurs langages fusionnent en une géométrie ardente : les abhinayas (mudras narratifs) de Sudeshna déploient des poèmes sans mots, que les qawwālīs de Mushfiq ensemencent de ferveur, créant un thrène où la rigueur du kathak épouse l’extase soufie. Une cérémonie où Orientalys bat au rythme d’un cœur biface, terrien et sidéral, feu et terre, prière et incarnation!
When the lava-like voice of Mushfiq Hashimi meets the rooted footwork of Sudeshna Maulik, the stage splits open into a cosmic prayer. The master of qawwālī, whose every melody is a burning bridge to the unseen, and Montreal’s high priestess of kathak, whose ghungroos stamp the ground with danced mantras, weave a living sama where Montreal becomes a crossroads of transcendence. Their art breathes from the same sacred lung. Mushfiq’s swirling ember of a voice, born from Sufi maqams, entwines with Sudeshna’s chakkars (pirouettes), transforming the ether into living mandalas. His ashen murmurs answer her thunderous heels, etching Ganges epics into the pavement. Anklets ring like constellations, while the harmonium exhumes melodic crypts where each note is an offering, each beat a choreographed sutra. Their languages fuse in a geometry of fire: Sudeshna’s abhinayas (narrative mudras) unfold wordless poems, which Mushfiq’s qawwālīs seed with fervor, crafting a lament where kathak’s discipline embraces Sufi ecstasy. A ceremony where Orientalys beats to a dual-hearted rhythm; earthly and celestial, fire and soil, prayer and embodiment.
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FIJM | Reine des afrobeats, Ayra confirme son statut de méga… Starr
par Sandra Gasana
Le concert d’Ayra Starr figure certainement au top de ce début d’été. Une foule à perte de vue, se déplacer relevait du miracle, on était comme dans une boite de sardines, les uns collés aux autres. Record d’affluence ?La pluie avait cessé quelques minutes avant le début de ce show mémorable, Dame Nature devinant qu’il fallait laisser les festivaliers savourer leur moment tant attendu.
Après une brève introduction faite par son DJ, qui n’était pas très doué force est d’admettre, elle arrive sur scène accompagnée de ses quatre danseurs. Cheveux courts, colliers couvrant son cou, costume avec corsage sexy à l’intérieur, bref, la diva nigériane était prête pour en mettre plein la vue à son public.
Vu la chaleur torride, elle enlève sa veste au bout de la 2ème chanson, mettant en valeur son corsage. Elle avait à ses côtés un batteur, un guitariste et un claviériste, là pour monter le son à fond pour cette soirée qui restera dans les mémoires des festivaliers.
« Montréal, est-ce que ça va ? » demande-t-elle en s’adressant à la foule, chose qu’elle ne fait pas beaucoup durant le spectacle, sauf pour les faire chanter.
L’éclairage changeait selon le morceau, alors qu’un écran diffusait des images en arrière de la chanteuse.
Tous ses succès y sont passés, notamment son plus récent hit Gimme Dat, sur lequel elle a fait un featuring avec Wizkid, ou encore Bloody Samaritan et Fashion Killer qui figurent sur son album 19 & Dangerous.
La reine des afrobeats (elle partage le trône impérial avec Burna Boy) nous a également démontré ses talents de danseuse avec ses chorégraphies lascives et sa fameuse signature de twerk.
Après quelques chansons de son répertoire, le DJ est revenu sur scène pour animer la foule avec des chansons pop américaines, faux-pas majeur de la soirée, alors qu’Ayra se tenait tout près de lui. D’habitude, ces intermèdes sont pour permettre à l’artiste de faire une pause ou un changement de costume, mais pas ici. Nous avions l’impression d’être dans une discothèque à ciel ouvert.
Heureusement, cette pause n’a pas duré trop longtemps puisque les talentueux danseurs, qui ont également contribué au succès du spectacle, sont revenus d’abord seuls, suivis de près par Ayra, de retour pour achever la foule. Dans cette portion de la soirée, nous avons eu droit à des morceaux de son plus récent album The Year I Turned 21, tels que Woman Commando sur lequel elle a collaboré avec Anitta et Coco Jones avec des passages en espagnol, avant d’enchainer avec Last Heartbreak Song avec Giveon, autre moment fort de la soirée. Elle n’aurait pas pu terminer la soirée sans nous faire le tube Rush, pendant lequel elle a demandé à la foule de mettre la lumière de leur cellulaire.
Une place des Festivals absolument lumineuse ce mardi 1er juillet, à l’image de la méga star nigériane.
Festival International Nuits d’Afrique : Sarāb au Ministère
par Rédaction PAN M 360
En langue arabe, leur nom signifie mirage. Point de tromperie ni d’illusion ici, rien que de la féérie. Sarāb entraîne l’auditoire dans un irrésistible monde en clair-obscur où se mêlent transe et moments suspendus, aux confins des musiques syriennes, égyptiennes, jazz et rock. “Une patte. Un son. De la classe” (FIP, 2024). Comme en témoigne leur troisième album, Qawalebese Tape (2023), l’univers musical de Sarāb est vaste. Tantôt il s’écoute ; tantôt il se danse. Il s’étend de la trap, au dub, au metal et au rock, porte des thématiques fortes et engagées, sans jamais perdre le fil d’une trame narrative enracinée dans la poésie des maqâmât arabes classiques, magnifiquement porté par la voix de la chanteuse Climène Zarkan et par les sonorités cuivrées.
“In Arabic, their name means ‘mirage.’ There is no deception or illusion here though, only enchantment. Sarāb brings their audience into an irresistible chiaroscuro world of trance and suspended moments, on the fringes of Syrian, Egyptian, jazz and rock music. ”A distinctive style. A sound. Pure class” (FIP, 2024). Their third album Qawalebese Tape is further proof that Sarāb inhabits a vast musical universe that invites listeners to sing and dance along to their music, which extends from trap to dub, metal and rock, while conveying strong, socially engaged messages without ever losing the thread of a narrative rooted in the poetry of classical Arab maqâmât, all of which is magnificently carried by the voice of singer Climène Zarkan and the dazzling sound of the trombone.
Guide enflammé d’une soirée incandescente, voilà le rôle qu’a pris la bête de scène qu’est le tromboniste (et trompettiste) de La Nouvelle-Orléans Troy Andrews, alias Trombone Shorty. Lui et ses amis de longue date (Orleans Avenue) ont fait exploser la Scène TD de 21h30 à 23h sans arrêt avec des titres qu’on connaît bien, parus sur les plus récents albums de Shorty. Du Funk qui groove rondement, puissamment, avec des échos de rock, de hip-hop et de salsa, dans une mise en scène qui place les acolytes autant de l’avant que le leader lui-même. À preuve, ces échanges excitants entre trombone, sax ténor et baryton, où les gerbes de notes martelées en contrepoint frôlent le Minimalisme répétitif savant, avant de repartir dans une cacophonie groovy irrésistible avec le reste du band. Trombone Shorty fait aussi dans la Trumpet, et impressionne avec une longue séquence (une minute trente ou deux minutes?) de souffle ininterrompu, qu’il réalise grâce à la technique de la respiration continue. Pas facile à faire et à contrôler. Pendant qu’on expire par la bouche pour jouer la note, on respire par le nez pour regarnir les poumons. Essayez ça pour voir. Un moment fort, et qui restera dans les mémoires : When the Saint Go Marchin’ In, à la queue leu leu par les membres du groupe, qui sont descendus dans la foule et l’ont ainsi traversée. Dans quelle autre ville des musiciens vedettes se sentiraient-ils aussi confortables de déambuler comme ça dans une marée humaine de quelques dizaines de milliers de personnes? Vive Montréal.
Festival International de Jazz de Montréal : Esperanza Spalding à la scène TD
par Rédaction PAN M 360
Contrebassiste et chanteuse, Esperanza Spalding est une artiste plusieurs fois primée aux Grammy Awards, reconnue pour son approche audacieusement hybride du jazz contemporain. Saluée comme une prodige dès son adolescence, elle se fait remarquer au cours des années 2000 avec ses premiers albums Junjo et Esperanza, ce dernier atteignant le sommet des palmarès de jazz contemporain. En 2010, elle crée la surprise en remportant le Grammy de la Révélation de l’année — une première pour une musicienne de jazz —, ce qui propulse son troisième album, Chamber Music Society, dans le Top 40 du Billboard, devenant ainsi l’album de jazz contemporain le plus vendu de l’année. En parallèle, Spalding s’impose comme pédagogue, devenant la plus jeune professeure à intégrer le corps enseignant du Berklee College of Music. Elle décroche un second Grammy pour Radio Music Society en 2012. Depuis, elle poursuit une trajectoire résolument expérimentale, enchaînant des albums à forte dimension conceptuelle : Emily’s D+Evolution (2016), Twelve Little Spells (2019) et Songwrights Apothecary Lab (2021), explorent les frontières du jazz, de l’art rock, du R&B, des styles afro-latins, du néo-prog et de la pop expérimentale. Malgré cette diversité, les standards de jazz intimes et subtilement interprétés demeurent au cœur de son identité musicale, comme en témoignent son album en duo avec le pianiste Fred Hersch, Alive at the Village Vanguard (2023), et sa collaboration teintée de folk et de bossa nova avec Milton Nascimento, Milton + Esperanza (2024).
Bassist and singer Esperanza Spalding is a Grammy-winning performer with an ambitiously cross-pollinated approach to contemporary jazz. Hailed as a prodigy in her teens, she garnered wider attention in the 2000s with the release of her debut, Junjo, and its follow-up, Esperanza, the latter of which topped the contemporary jazz charts. In 2010, she won Best New Artist at the Grammys, an accolade that helped propel her third album, Chamber Music Society, into the Billboard Top 40 as the best-selling contemporary jazz album that year. At the same time, Spalding won respect as a teacher, becoming the youngest faculty member at the Berklee College of Music. She took home a second Grammy for 2012’s Radio Music Society. Spalding has remained a forward-thinking maverick artist, issuing a series of increasingly concept-driven albums, including 2016’s Emily’s D+Evolution, 2019’s Twelve Little Spells, and 2021’s Songwrights Apothecary Lab, all of which found her moving far afield of jazz into art rock, R&B, Afro-Latin styles, neo-prog, and experimental pop. Still, intimate and artfully rendered standards and jazz remain a core of her musical identity, as on her 2023 duo album with Fred Hersch, Alive at the Village Vanguard and her 2024 folk and bossa nova-tinged collaboration with Milton Nascimento, Milton + Esperanza.
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Dire que j’ai failli rater ce concert! À cause d’une erreur de ma part, mon nom n’avait pas été inscrit sur la liste des billets de presse pour Avishai Cohen symphonique. Malheur! Je m’étais résigné à cette malédiction quand un ange des communications Roy Turner (salut Flavie!!), associées au Festival, m’écrit pour me dire qu’un dernier exemplaire avait été trouvé pour moi. Un des plus beaux rattrapages de l’année et dont je me rappellerai, car ce concert du contrebassiste israélien, avec son trio et un orchestre monté pour l’occasion, était magnifique.
C’est un concert qui existe déjà depuis plusieurs années et que l’artiste tourne de temps en temps. Montréal a eu raison de l’importer pour une soirée à la Maison symphonique. La salle était pleine et le public a été bercé magiquement, comme dans un landau de velours, pendant près d’une heure et demie. Des chansons traditionnelles juives (ladinos, provenant des Juifs séfarades de l’Espagne médiévale), des compositions personnelles bien sûr et quelques standards bien tournés ont été savamment interprétés grâce à des arrangements riches en contre-mélodies et en épanouissements harmoniques du matériau de base.
Aucune roue n’a été réinventée, mais la magnificence du jeu orchestral et les quelques envolées improvisatoires raffinées de Cohen et ses compagnons, bien encadrées car un bateau symphonique est difficile à manoeuvrer dans la spontanéité, ont comblé les oreilles et le coeur de votre humble serviteur.
Presque pièce pour pièce, le programme était le même que celui donné ailleurs (voir le concert à la Philharmonie de Paris en 2016, ci-bas), et que l’on peut entendre aussi sur l’album Two Roses sorti en 2021 avec l’orchestre de Gothenburg en Suède. Le rappel final, et unique, de Montréal était un Nature Boy d’une rare tendresse. Le sort venait d’être jeté pour de bon, nous allions sortir de l’illustre salle envoûtés pour longtemps.
FIJM | Jeff Goldblum : conteur, comédien et pianiste, 3 en 1
par Sandra Gasana
Alors que la première partie assurée par Tyreek McDole venait à peine de terminer, Jeff Goldblum est arrivé sur scène pendant qu’on préparait encore son spectacle. Il en profite pour nous livrer un one man show, pour faire passer le temps alors que la salle se vidait pour une courte pause.
Et c’était parti pour un monologue, dans lequel il saute du coq à l’âne, toujours avec une touche d’humour. Il a même réussi à faire chanter les hymnes québécois et canadiens à la foule, alors qu’il agissait comme chef d’orchestre dans la salle Wilfried-Pelletier qui a réussi à vendre ses 3000 places sans trop de difficultés.
Il rajoute du name dropping dans ses histoires mais c’est surtout les quizz improvisés tout au long de la soirée qui ont plu au public qui se donnait le défi de répondre à toutes ses questions. Il en a profité pour faire la pub de son plus récent film The Wicked, dans lequel il joue aux côtés de Ariana Grande entre autres, mais également de son plus récent opus paru en avril dernier, Still Blooming. Il arrive accompagné de son groupe The Mildred Snitzer Orchestra, composé d’un guitariste, contrebassiste, batteur, saxophoniste et organiste.
Dès le premier morceau, on découvre un pianiste plutôt doué, j’avoue que j’étais un peu sceptique au départ. Il reste théâtral même sur son piano et nous offre une ronde de solos par tous les musiciens, suivie d’un drop, terme que j’ai découvert cette semaine grâce à un artiste avec lequel je collabore.
Trois invités spéciaux ont foulé la scène à ses côtés ce soir-là : l’incroyable Khailah Johnson que je découvrais, toute vêtue de jaune, dont la voix me faisait penser à celle d’Amy Winehouse lors de ses débuts. Elle a interprété Misty, Mean to Me d’une main de maitre puis The Best is Yet to Come, dans laquelle le saxo est remplacé par une flûte.
Puis, Tyreek McDole est revenu sur scène cette fois-ci accompagné par l’orchestre de Jeff pour deux chansons, et finalement le trompettiste américain de renom Keyon Harrold, plusieurs fois primé aux Grammys, qu’il avait rencontré le jour même, s’est joint à la formation. Ce dernier a réussi à être en symbiose avec le saxophoniste, comme s’ils avaient toujours joué ensemble.
Et même entre les chansons, Jeff ne pouvait pas s’empêcher de nous raconter des anecdotes, toujours aussi marrantes, se levant de sa chaise pour s’adresser au public, avant d’y retourner pour le prochain morceau.
On l’entend chanter à son tour sur Manhattan, New York étant une ville qu’il affectionne particulièrement. Sa voix n’est pas extraordinaire mais il parvient tout de même à tenir ses notes tout en gardant son humour, un véritable entertainer. Il a terminé avec une chanson de circonstances Ev’ry Time We say Goodbye, ce qui lui a valu des applaudissements et un standing ovation du public.
Festival International Nuits d’Afrique : El Gato Negro au Ministère
par Rédaction PAN M 360
Le label montréalais Cosmovision Records a fait sa marque avec une électro éthérée, à la vibe positive, entrelaçant les traditions de différentes parties du monde et des sons downtempo et folktronica. Sur ce set, le collectif accueille El Gato Negro, “quelque chose comme le fils caché de Blaise Cendrars et de Celia Cruz” (Radio France, 2017). Chamboulé durant sa jeunesse par le Buena Vista Social Club, le chanteur et multi-instrumentiste a pris la route et s’est construit une vie de bohème, à l’origine d’un son fluctuant entre la pop subtropicale, le traditionnel de partout, le jazz et le hip hop, le tout estampillé d’une signature digitale. Le dernier album de ce pote de Manu Chao, Tigre qui pleure (2024), auquel ont notamment collaboré Orchestra Baobab et et Cucurucho Valdés, codifie des beats cumbia, salsa, soukous, boléro et afrotrap.
The Montreal label Cosmovision Records made its mark with a kind of ethereal electro with a positive vibe that incorporates downtempo and folktronica into traditional folk from around the world. For this set, the collective has invited El Gato Negro, who’s “something like a secret son of Blaise Cendrars and Celia Cruz” (Radio France, 2017). Thunderstruck by Buena Vista Social Club in his youth, the singer and multi-instrumentalist took to the road and began a bohemian existence, creating a sound that oscillates between subtropical pop, traditional folk from all over, jazz and hip hop, all stamped with a digital signature. In 2024, this buddy of Manu Chao released his latest album, Tigre qui pleure, which also features Orchestra Baobab and Cucurucho Valdés, and integrates cumbia, salsa, soukous, bolero and Afrotrap rhythms.
Festival International Nuits d’Afrique : Djely Tapa à la scène TD
par Rédaction PAN M 360
“Sans même comprendre les paroles de ses chansons, on devine que son propos est fort, ancré dans une volonté d’être utile et de faire avancer les choses” (La Presse, 2024). Sa voix puissante et haut-perchée, majestueuse, son débit incandescent et son geste élégant en font une artiste incontournable, la nouvelle voix internationale de la musique mandingue. Descendante d’une illustre famille de griots (elle est la fille de la célèbre Kandia Kouyaté), la lauréate de plusieurs prix Juno, dont celui de l’album de musique globale 2025, explore un langage tourné sur le monde et vers l’avenir, qui fait la synthèse de son héritage et de ses aspirations afro-futuristes, dans un univers où les rythmes traditionnels côtoient le blues malien et l’électro. Tantôt aériens, tantôt dangereusement dansants, ses récits, qui rendent hommage à la femme et à l’africanité, sont chargés de métaphores et empreints de sagesse. Le dernier album de celle qui a collaboré avec Tiken Jah Fakoly et Vieux Farka Touré, Dankoroba, a été publié en 2024 sous l’étiquette Disques Nuits d’Afrique.
“Without even understanding her lyrics, you can tell she has a strong message, rooted in a desire to be useful and to make a difference” (La Presse, 2024). This is one artist you won’t want to miss! With her powerful, majestic voice, at times reaching a fiery pitch, her impassioned delivery and graceful gestures, Djely Tapa has become the new voice of mandinka music. Daughter of the celebrated Kandia Kouyaté, Djely descends from a long line of illustrious griots and has earned several Juno awards, including for Global Music Album of the Year, 2025. Through her music, she explores a language that looks outwards and towards the future, synthesizing her heritage and afro-futuristic aspirations in a universe where traditional rhythms mingle with Malian blues and electro. At times ethereal, at others dangerously danceable, her songs, which pay homage to women and to Africanness, are loaded with metaphor and imbued with wisdom. She has collaborated with the likes of Tiken Jah Fakoly and Vieux Farka Touré, who also features on her 2024 album Dankoroba (Disques Nuits d’Afrique).
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