L’exceptionnel claveciniste Jean Rondeau délaisse son instrument habituel pour le pianoforte dans un programme d’œuvres de maîtres viennois de la fin du XVIIIe siècle, complété par quelques études du recueil pédagogique Gradus ad Parnassum de Muzio Clementi.
Extraordinary harpsichordist Jean Rondeau forgoes his usual instrument for the fortepiano in a program of works by great 18th-century Viennese composers, supplemented by a few etudes from Muzio Clementi’s pedagogical collection Gradus ad Parnassum.
Coup de coeur francophone | Sluice et Feu Toute ! à L’Esco
par Rédaction PAN M 360
Sluice
Jimmy Eat World qui rencontre Weezer qui rencontre Motörhead qui rencontre Gin Blossoms sur le speed. Voilà une partie du spectre de références qui anime Sluice, projet mené par l’auteur-compositeur-interprète néo-écossais Trevor Murphy. Après un premier album, Le succès par le travail, en 2021, le quatuor écrit une lettre d’amour à sa patrie acadienne sur Archiviste, une œuvre power pop qui raconte l’histoire de la Nouvelle-Écosse. Lisez notre interview dimanche !
C’est avec le désir d’étendre au grand jour son trop-plein de passion que Cynthia Veilleux a créé Feu Toute!, projet musical qui dessine une pop rock déjantée à la manière des Rita Mitsouko, de Niagara ou de Diane Dufresne. La gagnante de la 45e édition du Festival international de la chanson de Granby (au sein du duo Garoche ta sacoche) a suivi la trail habituelle des concours et des premières parties (notamment celles de Pierre Flynn, Pépé et Martin Léon) avant de dévoiler un premier album, Parade nuptiale (Dance with me), en 2021. La suite arrivera cet automne.
Alisa Weilerstein : Bach, sublimé, chamboulé et actualisé
par Frédéric Cardin
Alisa Weilerstein, violoncelle concert Fragments cr.: Antoine SaitoAlisa Weilerstein, violoncelle concert Fragments cr.: Antoine SaitoAlisa Weilerstein, violoncelle concert Fragments cr.: Antoine SaitoAlisa Weilerstein, violoncelle concert Fragments cr.: Antoine SaitoAlisa Weilerstein, violoncelle concert Fragments cr.: Antoine SaitoAlisa Weilerstein, violoncelle concert Fragments cr.: Antoine Saito
Hier soir, à la Maison symphonique de Montréal, a eu lieu une rencontre tout à fait réjouissante (pour certains) et déconcertante (pour d’autres) : un concert-concept intitulé Fragments et mené intensément pendant deux heures, en solo, par la violoncelliste Alisa Weilerstein (la conjointe de Rafael Payare). Comment, d’abord, résumer succinctement le dit concept? Il y a six Suites pour violoncelle seul de Jean-Sébastien Bach, vous le savez probablement déjà. À chacune de ses Suites, Weilerstein a ajouté plusieurs compositions (pour violoncelle solo également) commandées spécialement à un large aréopage de compositrices et compositeurs contemporains. Chacune des suites devient un cycle intitulé Fragments (de 1 à 6, donc). À l’intérieur de ces Fragments, tout est mélangé entre les mouvements des suites (même pas joués dans l’ordre habituel, le célèbre Prélude de la première suite arrivant à la fin du Fragment I!)) et les nouvelles compositions. Seule considération : des enchaînements opérés en fonction d’un arc dramatique et expressif scénographié et appuyé par une mise en scène assez sobre, mais subtilement expressive. Celle-ci est réalisée grâce à deux éléments fondamentaux : des blocs/panneaux illuminés de l’intérieur placés diversement (chaque Fragment a son ‘’placement’’ particulier), et un éclairage général dynamique et changeant au fil du déroulement du Fragment interprété. Ainsi, chaque Fragment, d’une durée d’une heure, devient un théâtre musical à la dramaturgie unique. Vous aurez compris que Weilerstein n’a pas joué les six Fragments de son projet total hier. Le concert se serait terminé au milieu de la nuit! Nous avons donc eu droit aux deux premiers de la série.
Mais bon, vous êtes ici pour savoir si c’était bon, non? Bien entendu, cela dépend des sensibilités de chacun, mais pour ma part, je suis très heureux du résultat, et j’ai très envie de connaître les quatre autres cycles de la série.
Je ne vous inonderai pas avec une description de chaque pièce enchaînée avec chaque autre, et tel mouvement de Bach, etc. Ce serait comme décrire une liste d’épicerie. Je tenterai plutôt de caractériser chacun des deux Fragments entendus, car là est l’intérêt de la chose : il s’agit d’une proposition artistique qui remet Bach en contexte à l’intérieur de cycles musicaux contemporains possédant une personnalité unique. Du moins, c’est ce que j’ai compris de l’exercice.
Fragments I est organique, fluide et ‘’pacifiste’’. La relation entre les pièces contemporaines et celles extraites de la Suite sol majeur, BWV 1007 (la no 1) est en général bienveillante, quoique certains éclats contrastant se manifestent ici et là. Joan Tower, Reinaldo Moya, Chen Yi, Gil Schwarzmann et Allison Loggins-Hull ont créé un dialogue fait de post-minimalisme, de modernisme lyrique et même de sonorités latines et chinoises (trés diluées. Pas de ‘’crossover’’ pop ici), avec le grand Jean-Sébastien. La scénographie et l’éclairage sont faits de caractérisations symboliques assez évidentes : les cubes/panneaux sont agencés de manière équilibrée, en demi-cercle parfait et ceinturant la soliste comme l’intérieur d’un temple. Une scène sur la scène. De plus, ils deviennent blancs pour chaque mouvement de Bach (symbole de pureté?). Pour les autres, nous avons des teintes de rouges, de bleus et d’orangés assez chaleureux. Les transitions entre les pièces se font de manière assez naturelle. Nous sommes ici dans un parcours émotionnel posé qui offre aux spectateurs une entrée en matière à la fois étonnante et amicale. La modernité des pièces nouvelles n’est pas astringente, quoique tout de même exigeante en terme d’écoute attentive.
Fragments II est différent. D’entrée de jeu, Weilerstein est elle-même dans un autre personnage : habillée plus ‘’modernement’’ et surtout coiffée façon ‘’glam-rock’’. La musique est lancée sur les chapeaux de roue : une attaque frontale rythmique et dynamique avec une pièce de la Québécoise Ana Sokolovic qui crache sa virulence au public. Le message est lancé : on est ailleurs. En fait, c’est l’ensemble du Fragment II qui est placé sous le signe d’une personnalité beaucoup plus agressive que le premier (mais pas que, car un superbe épisode final où Weilerstein chante une douce berceuse tout en s’accompagnant offre un moment de grande tendresse poétique). Fragment II est un cycle de contrastes frappants, dans lequel Bach et nos contemporains se heurtent et se jaugent. Mais, il y a bel et bien dialogue. Un dialogue argumentatif où l’on n’est pas toujours d’accord, mais qui reflètent tout de même une réalité bien actuelle : tout n’est pas rose et harmonie dans un monde de bonnes intentions. Du choc naîtront aussi de nouvelles idées et de nouvelles perspectives. La mise en scène, encore une fois, caractérise cette personnalité de façon claire : les cubes/panneaux sont, cette fois, éparpillés sur scène, certains couchés. On a l’impression que le temple évoqué dans le premier Fragment est maintenant en ruines. Bach continue d’être en blanc, mais l’éclairage de scène est beaucoup plus cru qu’en première partie. Des projecteurs bord en bord assaillent souvent la soliste. Les pièces de ce cycle ne s’enchaînent pas, elles se suivent et se cognent. Ce sont donc les univers d’Ana Sokolovic, Caroline Shaw, Gity Razaz, Daniel Kidane et Alan Fletcher qui ont ici le mauvais rôle : celui de faire paraître Bach comme salvateur dans un monde en perdition.
Cela dit, les œuvres nouvelles de ces compositeurs et compositrices ne sont pas, en toute honnêteté, si terribles. On a entendu bien pire. Certes, elles sont souvent rythmiquement motoriques, ou dynamiquement explosives, mais les discours offerts sont compréhensibles. Toutes les pièces ‘’racontent’’ quelque chose, dramatiquement parlant, bien que cela puisse être n’importe quoi, et très différent selon la personne qui écoute. Ce que je veux dire, c’est qu’il n’y a aucun exemple, nulle part, d’atonalisme dodécaphonique ou sériel cérébral. Rien qui puisse se réclamer, non plus, de l’avant-garde expérimentale. Rien non plus, à l’inverse, de franchement néo-classique/romantique, ou strictement minimaliste. C’est peut-être d’ailleurs là où Weilerstein aurait pu creuser davantage, afin de donner un portrait plus réaliste de la musique d’aujourd’hui. J’admets que le travail de cohésion aurait été décuplé. Mais personne ne dit que la véritable création est simple.
La Maison symphonique, pas pleine mais bien garnie, a réagi favorablement en majorité. Une partie du public n’est pas revenue après le premier Fragment, et quelques personnes sont parties pendant le deuxième. Il y avait quand même un nombre appréciable de jeunes, et je n’ai pas cru constater que ceux-ci étaient parmi les déserteurs! Je dis ça, et je ne dis rien…
Un collègue a émis l’opinion qu’il n’y avait peut-être pas d’intérêt à l’exercice s’il fallait ‘’détourner’’ Bach (à sa décharge, je pense qu’il faisait référence à l’approche très ample et romantique du jeu de Weilerstein dans les extraits des Suites, mais son opinion générale du concept n’était pas vraiment plus enthousiaste…). Je me demande comment on peut encore en être là dans ce genre de réflexion. Je ne retrouve plus la référence (qui a dit cela à l’époque?), mais les arrangements de Liszt de symphonies de Beethoven pour piano seul généraient le même genre de réactions de certains ‘’spécialistes’’ au 19e siècle. Et probablement toutes les ‘’revisites’’ de grands classiques à travers l’histoire de la création.
La démarche de la violoncelliste Alisa Weilerstein est résolument contemporaine. Pas dans le sens d’un avant-gardisme harmonique et désormais académique qui remonte en fait à carrément un siècle. Plutôt, et essentiellement, dans le sens d’une posture d’écoute et de conception de la musique réellement contemporaine, digne du 21e siècle et de l’ère des playlists Spotify ou celles de nos téléphones. Les traditionnels conservateurs continuent d’écouter la musique dans une perspective absolutiste où le premier mouvement vient avant le 2e, et où une Allemande de la Suite en ré mineur, BWV 1008 (la no 2) ne suit pas logiquement une pièce qui lui est stylistiquement extraterrestre et qui est intitulée With One Foot Heavy and the Other Light, Johanna and Anna Lilted Across Long Years (Microfictions vol.2, I). Pourtant, au 21e siècle, la nouvelle ‘’écoute’’ est ainsi déconstruite, chez les plus jeunes, surtout. Weilerstein (elle n’est pas la seule) nous propose un autre narratif du concert. Un scénario où ce dernier n’est plus le simple miroir d’un répertoire bien rodé et structuré, ou encore le perroquet d’une conception discursive basée sur une liste d’œuvres ‘’à jouer’’, dans le bon ordre et avec les bons compléments. Dans cette proposition, et à l’instar de la radio qui s’est dans le passé affranchie de la structure du concert, le concert façon Weilerstein s’affranchit aujourd’hui de la disposition traditionnelle dans laquelle il est enfermé depuis le 19e siècle. Les jours du programme live Ouverture-Concerto-Symphonie (pour la version d’orchestre) sont bien comptés. Le récital, moins contraint, se voit quand même remis en question par ces Fragments.
Est-ce une bonne chose? Une mauvaise chose? C’est une réalité. Il est futile de s’y opposer pour des raisons idéologiques ancrées dans une certaine conception rigide du bon goût, ou de la ‘’pertinence’’. On a eu des querelles entre les ‘’Modernes’’ et les ‘’Anciens’’, entre la gang à Brahms et celle à Wagner, entre les partisans de Boulez et ceux de Glass. Bêtises, toutes ces certitudes. Aucun de ces camps n’a fait disparaître l’autre, ou l’a rendu obsolète.
Il n’est pas non plus pertinent de savoir si ce que Alisa Weilerstein propose avec ces Fragments deviendra une forme ‘’à la mode’’ ou pas. Ou annonce une déconstruction totale des formes d’écoute du concert classique. Mais ce qui est certain, c’est que l’artiste explore un besoin très actuel, et très pertinent celui-là, de revoir la façon dont les concerts classiques sont donnés et écoutés. Ce questionnement est très contemporain et nécessaire, qu’on le veuille ou pas. Il est réjouissant, aussi, car il montre que la musique classique continue de susciter des questionnements, et qu’une jeune génération est prête à expérimenter avec elle, pas seulement en l’écrivant, mais aussi en la présentant à sa façon et selon ses propres codes. Ça, ça me dit qu’elle est bien vivante, et j’en suis très heureux.
Weilerstein (qui a joué spectaculairement avec une étonnante diversité de textures et de sonorités) n’a peut-être pas trouvé la formule magique (de toute façon, je suis sûr qu’il n’y en a pas!), mais elle a offert une idée, et nous a donné un ‘’spectacle’’ dont j’ai envie de connaître la ‘’suite’’ (lol).
Nous sommes tous, comme l’a si bien dit Oscar Wilde, dans le caniveau. Cependant, certains d’entre nous regardent les étoiles. Sur leur dernier album Sky Void of Stars, les grands seigneurs suédois de la morosité Katatonia plantent solennellement le décor d’un nocturne à la fois écrasant et exaltant, car ce n’est qu’en l’absence d’étoiles que l’on peut vraiment briller.
Passant du doom metal gothique des années 90 à l’entité post-metal éthérée qu’il est aujourd’hui, le groupe mené par les membres fondateurs Jonas Renkse et Anders Nyström a toujours été et sera toujours une chose : un vaisseau d’émotions profondes, enveloppé du désespoir scandinave et d’un désir universel de salut.
We are all, as Oscar Wilde once so famously remarked, in the gutter. However, some of us are looking at the stars. On their latest journey Sky Void of Stars, Swedish grand seigneurs of gloom Katatonia solemnly set the stage for a nocturne both crushing and exhilarating; for it is only in the absence of stars that we can truly shine.
Carving their way from their nineties gothic-tinged doom metal to the ethereal post-metal entity they are today, the band led by founding members Jonas Renkse and Anders Nyström have always been and will forevermore be one thing—a vessel of deep emotion; shrouded in Scandinavian despair and a universal longing for salvation.
Off World et Nicole Rampersaud à la Casa del Popolo
par Rédaction PAN M 360
Spectacle de sortie d’un double LP. Off World (Constellation Records) sort son chant du cygne « 3 » et se produit en live en tant qu’ensemble composé de Sandro Perri (électronique), Andrew Zukerman (électronique), Nicole Rampersaud (trompette) et Mark Molnar (violoncelle). Nicole Rampersaud sort son premier album « Saudade » (Ansible Editions) et se produit en solo (trompette + électronique). Yoganathan/Jacobs Sound System ouvrira la soirée, oscillant entre rythmes dub erratiques, drones méditatifs, collages sonores inspirés du post-punk et éruptions de free jazz.
Double LP release show. Off World (Constellation Records) release their swan-song « 3 » and perform live as an ensemble consisting of Sandro Perri (electronics), Andrew Zukerman (electronics), Nicole Rampersaud (trumpet), and Mark Molnar (cello). Nicole Rampersaud releases her stunning debut LP « Saudade » (Ansible Editions) and performs solo (trumpet + electronics). Yoganathan/Jacobs Sound System will open the night, flowing between erratic dub rhythms, meditative drones, post-punk inspired sonic collages, and free jazz eruptions.
Barbada et les Musicien.nes de l’OM – Maquillage d’automne
par Rédaction PAN M 360
« Il était trois fois… » le premier de trois contes musicaux racontés par Barbada sur une trame sonore créée par des musicien.ne.s de l’Orchestre Métropolitain ! Trois amis partent en forêt et voyagent d’une saison à l’autre afin de trouver les fameuses perles de rosée multicolores qui créent une merveilleuse musique rendant les gens heureux.
“Once upon three times…” the first of three musical tales told by Barbada to a soundtrack created by musicians of the Orchestre Métropolitain! Three friends set off into the forest, travelling from season to season in search of some highly famed multicolour dewdrops that create marvellous music to make people happy.
Rejoignez le célèbre violoncelliste, compositeur et chanteur multilingue Ian Maksin pour un autre voyage musical étonnant à la recherche de l’amour et de l’illumination. Inspiré par la musique de Vivaldi, Mozart, Piazzolla et fusionné avec la musique traditionnelle d’Afrique, du Moyen-Orient et des Balkans, son nouvel album « Amor Renatus » vous élève vers un nouveau royaume en dehors des dimensions du temps, de l’espace et de l’identité, vous offrant une opportunité revivre et traiter des émotions profondes et sombres, pour finalement redécouvrir la paix et trouver la guérison de l’âme.
Ian Maksin a créé son propre style unique en mélangeant d’une nouvelle manière des éléments de différents genres et de la musique traditionnelle du monde entier en utilisant son violoncelle comme principale force unificatrice. Il utilise la pédale de boucle et d’autres appareils électroniques pour augmenter le son du violoncelle et le transformer en orchestre virtuel. Il chante des chansons populaires et traditionnelles du monde entier dans plus de une trentaine de langues et écrit des chansons originales dans au moins quatre. Il a sorti plusieurs albums de musique originale pour violoncelle inspirés de ses voyages à travers le monde et de ses collaborations avec des musiciens folkloriques.
En plus d’interpréter l’intégralité du nouvel album, Ian Maksin jouera d’autres compositions instrumentales originales ainsi que quelques chansons de sa collection de plus de 200 chansons en 31 langues.
Join renowned cellist, composer, and multilingual vocalist Ian Maksin for another amazing musical journey in search of light, love, and empowerment. Inspired by music of Vivaldi, Mozart, Piazzolla and fused with traditional music from Africa, the Middle East and the Balkans, his new album “Amor Renatus” elevates you to a new realm outside the dimensions of time, place and identity, giving an opportunity to process deep, dark emotions, to ultimately rediscover peace and to find enlightenment and healing for the soul.
Ian Maksin has created his own unique style by blending elements of different genres and traditional music from around the globe in a new way using his cello as the main unifying force. He uses the loop pedal and other electronic devices to augment the sound of the cello and turn it into a virtual orchestra. He sings pop and traditional songs from around the globe in more than 30 and writes his own originals in at least four. He has released several albums of original music for cello inspired by his world travels and collaborations with native musicians.
Apart from performing the entire new album, in the second half of the concert Ian Maksin will perform other original instrumental compositions as well as traditional songs from Maksin’s collection of over 200 songs in 31 languages.
Coup de coeur francophone : La Faune et Simon Daniel
par Rédaction PAN M 360
Jay Essiambre, alias La Faune, est l’un des espoirs les plus intéressants de notre scène émergente. Avec son alliage de rock, de folk et de pop expérimental, il a pris sa place dans différents concours et différentes vitrines de premier plan, tels que le Festival en chanson de Petite-Vallée (2021) et les Francouvertes (2020). Il nous emmène maintenant dans le deuxième chapitre de Mourir au Canada, un premier album qui explore le thème des petites morts, celles qui habitent notre passé et qui peuplent notre quotidien.
Avec Simon Daniel, la pop, le rock et l’électro ne font qu’un. Actif depuis 2015, l’artiste acadien fusionne le français, l’anglais et le chiac dans une musique à la fois contemplative et frontale. Quatre ans après son premier album Nightcrawler qui lui avait permis de récolter deux nominations aux East Coast Music Awards, Daniel revient avec Sans titre (for now), un album d’expérimentations pop et de textures, créé aux côtés du talentueux réalisateur fransaskois Mario Lepage.
Rosier, c’est un projet à 10 mains qui s’aventure sur le terrain du folk avec une approche inventive, qui emprunte à l’indie pop. Actif depuis quelques années, le groupe canadien, qui chante en anglais et en français, jouit d’une belle popularité sur les plateformes numériques, accumulant des centaines de milliers d’écoutes. Cette popularité se transpose aussi organiquement, puisque Rosier a donné des spectacles un peu partout dans le monde, notamment aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande, en Côte-d’Ivoire et dans plusieurs pays européens.
Frais Dispo, c’est le nom qu’ont choisi les musiciens de Foreign Diplomats pour lancer leur tout premier album en français. Bien plus qu’un projet parallèle, Frais Dispo marque un nouveau jalon dans le parcours d’Élie Raymond, d’Antoine Lévesque-Roy, de Thomas Bruneau Faubert, de Charles Primeau et d’Antoine Gallois. Un premier spectacle empreint de plusieurs années de chimie et d’expérience de ses membres. Des sonorités teintées d’influences alt-country et des envolées musicales qui sauront vous plaire sans aucun doute.
Stoylov est le projet dream-pop mené par l’auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste montréalais Nicolas Dubé. Déjà bien connu de la scène underground québécoise pour sa contribution à des groupes tels que Allô Fantôme, Blood Skin Atopic, Efy Hecks et plus encore, Stoylov travaille actuellement sur son deuxième album intitulé « Malvina ». Produit par Joe Grass (Patrick Watson, The Barr Brothers) et mixé par Howie Beck (Fiest, Charlotte Day Wilson), ce deuxième album présente des chansons inspirées du groove sensuel de Portishead, du surréalisme de Twin Peaks et de la composition expérimentale de William Basinski. Prévu pour une sortie en novembre 2023, cet album fera suite à « Miles of Interruptions », sorti en mai 2021.
Si les B-52’s avaient été furax (et francos) pendant le mouvement riot grrrl des 90s – Laurence Giroux-Do et JC Tellier (Gazoline), fouteurs de trouble notoires sur scène avec la formation Le Couleur, présentent leur fort nécessaire exutoire punk DVTR, à l’aube de la fin du monde. Ton confort, à quel prix? D’où vient ton riz, d’où viennent tes shoes? DVTR c’est court, incisif, ça répète, ça répète, ça répète; c’est le seul moyen que le message passe un peu. Vasectomie pour tous, ACAB, zeitgeist, etcetera, etcetera.
Rip Pop Mutant présente FLUXUS POP, un premier album exploratoire à la fois sombre et pop qui s’intègre dans une démarche artistique multiple. Post-punk, post-rock, synth-pop, new-wave et cold-wave s’y amalgament dans une proposition musicale inédite et imprévisible. Rip Pop Mutant transporte le spectateur dans une excursion sonore aux chemins abstraits et non-linéaires. Ortiz livre une interprétation sans détour, poignante, vulnérable. Bien connu pour ses performances scéniques hallucinées au sein de We Are Wolves, Alex Ortiz est encore une fois à la hauteur de sa réputation. Sur scène comme sur album, Rip Pop Mutant nous déstabilise toujours au moment où on semble saisir la direction.
Issue de sa propre planète quelque part en périphérie de l’univers connu, Mélissa Fortin a développé dès l’enfance et par elle-même une relation organique à la composition musicale. C’est beaucoup grâce à la couleur particulière de son talent que ni sa nature introspective et lunatique, ni son affection pour la musique classique n’ont été des obstacles à mener une certaine vie de rock star. Celle qu’elle s’est construite en même temps qu’un intérêt grandissant pour les synthétiseurs vintages au sein de la bande de Bon Enfant, qui lui permet depuis quelques années d’explorer de nouveaux territoires.
Déjà complices au sein d’IDALG, Jean-Michel Coutu et Yuki Berthiaume-Tremblay planchent depuis un moment sur du nouveau matériel duquel émerge une identité distincte : les échos d’un post-punk exotica, la trame polychrome et nerveuse d’un space opera de facture art rock. YOCTO, outre le nom donné à ce nouveau projet, c’est une micro-unité de mesure qui reflète bien cette musique mini-cyclique et fractionnaire tirant son ADN du rock underground de la mi-70’s (Television/ Talking Heads/Devo) et des génériques de feuilleton sci-fi de la même époque.
C’est d’un premier jet et d’un seul trait que Patche crée sa musique. Sur album, ces improvisations sont déconstruites, puis ultérieurement réassemblées dans une courtepointe bigarrée et harmonieuse. L’ensemble instrumental combine les talents d’Eliott Durocher Bundock, Étienne Dupré, Lévy Bourbonnais, Mandela Coupal-Dalgleish et JB Pinard – notamment derrière les non négligeables Mon Doux Saigneur, Alex Burger, Lumière, Duu, zouz et Zombie Life Mon Coeur. Ils y explorent les limites des synthés modulaires dans une démarche expérimentale et psychédélique inscrite dans l’esprit du krautrock.
Pas besoin de bassiste. Mathis Vogade et Alexandre Wittmer, plus connus sous le nom des Blue Orchid, sont un duo qui donne dans le rock garage actuel, efficace. Comme un ouragan sur scène, ils défendent les couleurs de leur ville natale de Clamecy et se placent dans le sillage de Bass Drum of Death, Wavves ou encore Mike Krol.
Après avoir zigzagué entre prog stoner, féérie acoustique et blues funk de soirée bowling, le groupe Sylvie revient avec un nouvel album qui ne se trempe même pas les orteils dans le rock avant d’y plonger sans vergogne. Le mini-album Gros Tape de Rock représente la facette la plus décomplexée de leur projet musical. Il cherche à retrouver l’énergie des vieux CD qu’on débusquait dans les coffres à gants de l’auto parentale, et qu’on écoutait à plein volume jusqu’à s’en dévisser la tête.
Le collectif Al-Qasar a été lancé dans le quartier de Barbès par le producteur Thomas Attar Bellier. Les musiciens se sont réunis, venant de France, du Liban, des Etats-Unis, du Maroc, d’Algérie et d’Egypte. Il réunit sur scène la chanteuse turque de rock psychédelique Sibel Durgut, le batteur franco-arménien Sacha Viken et le bassiste français Guillaume Theoden. Sur Who Are We?, le premier album du collectif (Glitterbeat Records), basse, batterie et percussions créent un groove irrésistible, sur lequel saz et guitares électriques s’entremêlent, terrain favorable à des voix extatiques en Arabe classique qui s’inspirent de l’Histoire pour mieux regarder vers l’avenir.
Ce contenu provient de M pour Montréal et est adapté par PAN M 360.
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