Après une pause de trois ans, Young Guv (alias Ben Cook, qui jouait dans Fucked Up), une icône de la psych pop originaire de Toronto, est de retour. Et son tout dernier album, GUV IV, s’annonce comme l’un des points forts de l’été dans le genre. GUV IV propose des atmosphères sonores chatoyantes et psychédéliques, associées à une voix familière mais distinctive. Les fans du genre entendront tout de suite les influences de Cook, qui s’inspire clairement de groupes comme Tame Impala, Unknown Mortal Orchestra et Her’s. Mais Cook est fier de son inspiration. Mais Cook porte fièrement ses inspirations sur sa manche, et la majeure partie de GUV IV apparaît comme un hommage conscient plutôt que comme une imitation.
GUV IV explore de nombreux sons tout au long de ses 40 minutes. Ces sons vont de la brit-pop des années 2000 à la Oasis sur les premiers morceaux comme Too Far Gone, à l’esthétique iconique des années 80 sur des chansons comme Wind In My Blood et Nervous Around U, en passant par la country classique imprégnée d’une touche moderne et psychédélique, comme on le voit sur des morceaux comme Cold In The Summer. Malgré ce mélange de genres apparemment disparates, le pot-pourri musical joue en faveur de GUV IV. C’est un mélange éclectique qui revient toujours à des accroches irrésistibles et des instrumentaux satisfaisants et frais. Certaines chansons, comme Cry 2 Sleep, se démarquent vraiment, avec des arrangements fantastiques et dansants, qui contrastent fortement avec des paroles mélancoliques.
L’album est bien mixé dans l’ensemble, l’accent étant mis sur les paysages sonores psychédéliques qui semblent contenus mais transcendants. Cela fonctionne pour la plupart du projet, mais certaines chansons avec une instrumentation plus simple, comme « Love Me Don’t Leave Me », ne parviennent pas à crescendo et à couper à travers, ce qui les rend plates. Dans l’ensemble, GUV IV est un exemple raffiné et joyeux de ce charme indie typiquement masculin, et vous le saurez quand vous l’entendrez.