No Highs démarre sur un riff qui ressemble à du code Morse, entrelaçé d’une fréquence électrique puis d’une voie de sirène, puis ponctée de coups d’archets traités élecroniquement, enchaîné de borborygmes émis par des instruments à anche. Les ondes se succèdent, des nuages foncés cajolent l’horizon. Viennent des modulations un peu plus innocentes, peinture abstraite sans rythme apparent, couleurs joyeuses et paisibles. Le troisième élément est dramatique, grinçant, très émotif et non ça n’a rien d’une mélopée. On retourne à un discours de courtes phrases-motifs exposées en staccato, autour desquelles le compositeur construit Lotus Light, une autre lente et sûre montée en intensité, parcours inspiré sur un faux plat. Une accalmie de guitares filtrées et presque transformées en choeurs précède une séquence beaucoup plus lourde mais tout aussi linéaire, hypnotique, somme toute passionnante. Les effets d’écho se multiplient ensuite sur les phrases expirées par le collègue Colin Stetson, suivi d’un cycle électro, linéaire mais contrapuntique. Et ainsi de suite. Chez Tim Hecker, un artiste qu’on associe d’abord à l’électronique, l’usage des instruments modernes ou traditionnels y est différent que dans le chapitre récent de son œuvre (Anoyo et Konoyo), constitue néanmoins un matériau de choix dans No Highs. Déjà on peut dire qu’il parvient à rafraîchir suffisamment sa proposition en en maintenant les principaux signes et ce, le tout créé dans une conjoncture de haute incertitude, inspirant des titres aussi guillerets que Monotony, Total Garbage, Winter Cop, Pulse Depression, Anxiety, Senses Suppression.
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