Sylvie Paquette est une artisane de l’atelier pop-folk-rock franco-américain du Nord indéniablement estimée et reconnue par ses pairs, mais pas assez par le public. Sylvie, donc, a fait le pari de mettre en musique des poèmes d’Anne Hébert, géante discrète des lettres. Et la prosodie, les trémolos et la réalisation idoines font que c’est mauditement bien réussi, tant dans l’esthétique que dans l’esprit. À tel point qu’on se dit qu’une telle adéquation a quelque chose de miraculeux. Bien que, être talentueuse et sensible, puis s’adjoindre des Yves Desrosiers et des Philippe Brault, ça doit quand même aider.
