Nouvelle venue sous les projecteurs de la scène musicale, Mariko, c’est son vrai nom, présentait un premier EP de facture indie folk le mois dernier. Les quatre titres proposés par cette personnalité à la fois forte et fragile s’articulent autour de la thématique de l’amour.
De ses premiers vertiges avec Doux, inspiré du Petit Prince, à Le beau de nous, qui aborde nostalgiquement le thème de la rupture (clin d’œil à Dreams de Fleetwood Mac), jusqu’à la chanson-titre qui parle de l’histoire de ses grands-parents, la jeune femme de 28 ans a des choses à dire. Même à elle-même, comme dans Veille sur moi, où elle s’adresse à la petite Mariko, 20 ans plus tôt.
Du point de vue textuel, bien que certains tics d’une adolescence que l’on subodore fleur bleue soient encore manifestes, sans parler de pléonasmes (mais pourtant) ou d’erreurs sur le livret (égos), l’enseignante (en musique) auprès des petits est une musicienne accomplie qui fait parfois penser à Marie-Pierre Arthur pour le volet musical.
Ainsi, en plus de posséder une voix particulièrement riche, haute et très ample, elle propose des pièces qui dégagent une sophistication certaine aux accents parfois tomwaitsiens.
Maintenant, reste à voir si cette choriste professionnelle, avec Renee Wilkin et Antoine Lachance notamment, parviendra à imposer sa propre personnalité artistique et à se démarquer de la nouvelle cohorte de jeunes chanteuses musiciennes (plutôt relevée).
D’autres choristes avant elle ont tenté le coup sans vraiment y parvenir. Toutefois, avec cette première carte de visite, les choses augurent plutôt bien de ce côté. À suivre.