Le distingué représentant torontois de la pop de haut niveau Owen Pallett est de retour après une trop longue absence (son album précédent, In Conflict, remonte à 2014). Et non pas avec un, mais bien deux albums le même jour, histoire de rattraper le temps perdu. La musique du documentaire Spaceship Earth (lire notre critique ici) était sur tous les écrans radars, mais l’album Island est arrivé à la surprise générale. Le contenu, cependant, n’est pas entièrement inattendu. On retrouve la voix créative qu’il l’a fait connaître avec He Poos Clouds en 2006, mélange agréablement excentrique de classique, de folk et de pop.L’album est construit à partir d’un lot de chansons que Pallett a composées à la guitare acoustique, et certaines ne s’en éloignent pas beaucoup, comme cette Transformer aux couleurs du soleil. Le matériel et les arrangements orchestraux se sont cependant rendus jusqu’aux studios d’Abbey Road, de sorte que les majestueuses In Darkness et A Bloody Morning sont à plus grand déploiement. Quant à l’émouvant et mémorable Paragon of Order, il montre bien la capacité de Pallett à exprimer à la fois l’intimité et la grandeur, souvent au même moment.
