Faire un album autour d’une soirée de fête, du début enthousiaste à l’éternellement pénible fin, est peut-être un peu banal ou alors tout simplement cruel par les temps qui courent, mais c’est le pari qu’a tout de même relevé Richard Russell. Le cofondateur du célébré label XL, et l’homme derrière le projet à géométrie variable Everything Is Recorded, a fait appel à une pléiade de collaborateurs afin de réaliser ce deuxième album. Étalé sur douze tranches horaires, de 9:46 PM à 11:59 AM, celui-ci nous entraîne dans une longue nuit en compagnie de Aitch, MC FLOHIO, Berwyn, la chanteuse irlandaise Maria Somerville et son compatriote Kean Kavanagh, A.K. Paul, James Massiah, Infinite Coles et son paternel, Ghostface Killah, ainsi que le cofondateur de Crass, Penny Rimbaud. Une palette bien disparate d’invités, pour un résultat qui l’est tout autant. Cela dit, cette (trop) grande diversité tend à nous faire perdre le fil narratif ou séquentiel de l’album. Malgré certains morceaux vraiment engageants, on pense entre autres à 10:51 PM/The Night, en début d’album, ou encore à 02:56 AM/I Don’t Want This Feeling To Stop, livré avec passion par la Londonienne MC FLOHIO qui gueule pour que la musique ne s’arrête pas sur un sample de Mickey Dread, et 03:15 AM/Caviar avec Ghostface Killah qui doit gérer une copine qui gerbe sa pizza sur sa télé et l’envoie promener, les autres pistes, hormis une ou deux plus jazzy-soul, n’accrochent pas autant. Alors que midi approche, l’inévitable fin, livrée par le poèteanarchiste Penny Rimbaud sur un fond sonore ambient, aurait gagné à être un peu plus longue que la petite minute et demie qu’elle dure, histoire de bien sentir le difficile retour à la réalité et la fugacité de la fête, toujours porteuse de mille promesses et d’autant de déceptions.
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