Les boucles de flûte et les rythmes afrocentriques sous-tendent la manière Esinam Dogbatse; ces éléments se retrouvent d’ailleurs dans les meilleures pièces de ce nouvel album. Le curriculum vitae d’Esinam comporte une douzaine de collaborations à diverses formations, sans compter sa production solo. Le travail d’équipe ne doit donc pas rebuter la flûtiste, chanteuse et productrice belgo-ghanéenne. Sur Shapes in Twilights of Inifinity, toutefois, le recours à des sons plus conventionnels s’avère peu concluant, comme on l’entend dans le jazz-funk léger et gai à l’excès de Lost Dimensions. Même impression à l’écoute des gerbes rock qui jaillissent des cascades de vibraphone, au début de Birds Fly. Sur Flowing River, les boucles de flûte d’Esinam et le folk zoulou de l’invité sud-africain Sibusile Xaba produisent un contraste qui, bien que joli, ne convainc pas tout à fait. Par contre, la sauce prend sur Let It Be, qu’on dirait extraite des brumes du milieu des années1970. Deep in my Soul, une pièce luxuriante qui ne s’arrime pas tout à fait à la terre ferme, met en valeur la voix d’Esinam. Esinam abat ses cartes maîtresses au début de l’album, par son jeu de flûte direct, consistant et très expressif, ainsi que les rythmes qu’elle déploie. L’excellent premier simple New Dawn illustre bien cette méthode sobre, mais efficace. Après une accalmie rythmique, la fin de la pièce est cadencée par le sprechgesang de Nadeem Din-Gabisi, polyvalent chanteur sierra-léonais. La forte et douce Morning Memories fait partie des réussites, tout comme l’égayante Prologue et sa jumelle Epilogue, qui clôt l’album en un fracas insolite et cathartique.
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