Également membres du groupe new-yorkais d’art punk BODEGA, le guitariste Madison Velding-VanDam et la bassiste Heather Elle forment, avec le batteur Jason Gates, un projet dance-punk de club porté à critiquer la façon dont la société nous labellise, pour plus facilement nous sceller en conserve. Le groupe mélange habilement un style post-punk artsy nerveux avec la techno de la scène de Détroit des années 1990, ce qui donne des morceaux à la Gang of Four en plus robotisés (Container) ou à la Cybotron en plus organique (The Motor), tout en gardant un groove-funk minimaliste à la ESG (Nuclear Party). The Wants rejoint un mouvement particulier du post-punk anglo-saxon actuel qui décrit ses réflexions sociologiques imagées sur des rythmes entraînants, angulaires, avec une tension oppressive omniprésente à la Squid, Drahla ou N0V3L. Le trio intègre également quelques sonorités d’art-pop, plus proches de la new wave de Depeche Mode, mais qui restent moins originales (Fear My Society, Hydra). Les quatre morceaux ambient exploratoires ne s’imbriquent pas toujours bien au reste de l’album et servent plus d’artifices que de réelles pièces de résistance, mais arrivent à renforcer l’esthétique robotique du groupe (Machine Room). Ce premier album, plutôt ambitieux, permet d’entrevoir les différentes possibilités excitantes que le groupe pourrait envisager pour la suite.
