Pays : Canada / Québec Label : Indépendant Genres et styles : new wave / post-punk / rock Année : 2020

Constance perdue

· par Luc Marchessault

Au détour d’un chemin synaptique, dans l’encéphale musical de Pascal Dumont-Julien, Madame Wire rencontra naguère Monsieur Malajube; ils fraternisèrent et produisirent un rejeton qu’ils nommèrent Julien Dumont, en hommage à leur cerveau-hôte. Le petit Julien fut confié à une nourrice chevronnée, Madame Indochine, qui le gava illico et le sevra presto. Julien, précoce comme pas un, lança peu après son premier album, qu’il intitula Constance perdue.

Puis, Constance perdue nous est abouti entre les oreilles et nous avons dû constater, un sourire mi-béat mi-satisfait aux lèvres, que nous tenions là un opus melancholium de choix, dans le secteur new wave et post-punk de l’univers, avec des touches occasionnelles de musique planante rétro (cf. Vangelis, époque Spiral). Opus créé ici, par-dessus le marché. « Y’a pas d’amour – C’est vide autour », chante Julien dans la pièce Boréalie. De fait, la Constance du titre semble donner au narrateur pas mal de fil sentimental à retordre.

Jeune vétéran ayant notamment fait ses armes au sein des formations sans compromis Moussette et Bateau Noir, Julien a écrit tous les textes, sauf celui d’Un autre monde, qui provient de Jean-Louis Aubert (Téléphone). Cette reprise est d’ailleurs l’une des pièces – l’autre est Pour toujours – dont la guitare cristalline évoque Indochine.

Rayon exécution, Julien s’est adjoint Chantal Ambridge au chant, Thomas Augustin (Malajube) aux claviers, Frédéric Sauvé à la basse, Simon Bilodeau à la batterie et Rémy Nadeau-Aubin à la guitare. Rayon partitions, Julien a fait équipe avec Jean-François Mineau (un collègue de chez Bateau Noir), ainsi qu’avec les susmentionnés Chantal Ambridge, Frédéric Sauvé et Thomas Augustin, qui a réalisé conjointement, avec Julien, ce court – 28 minutes – mais fort substantiel album.

Tout le contenu 360

Big Band de l’Université de Montréal et Marcus Printup : de la grande visite et du très bon jazz

Big Band de l’Université de Montréal et Marcus Printup : de la grande visite et du très bon jazz

Jeannot Bournival, éminence pas vraiment grise de Saint-Élie-de-Caxton

Jeannot Bournival, éminence pas vraiment grise de Saint-Élie-de-Caxton

OSM | La programmation 2025-26 présentée par la direction: faites vos choix!

OSM | La programmation 2025-26 présentée par la direction: faites vos choix!

Critique Love… minerais critique dans le sous-sol montréalais

Critique Love… minerais critique dans le sous-sol montréalais

Laurence Hélie – Tendresse et bienveillance

Laurence Hélie – Tendresse et bienveillance

De Zigaz à Charlie Juste

De Zigaz à Charlie Juste

Avant de s’asseoir seule au piano, Ingrid St-Pierre répond

Avant de s’asseoir seule au piano, Ingrid St-Pierre répond

Virginia MacDonald, étoile montante de la clarinette avec l’ONJM

Virginia MacDonald, étoile montante de la clarinette avec l’ONJM

Lionel Belmondo , Yannick Rieu et l’OSL: jazz symphonique autour de Brahms, Ravel et Boulanger

Lionel Belmondo , Yannick Rieu et l’OSL: jazz symphonique autour de Brahms, Ravel et Boulanger

Louise Forestier et Louis Dufort dans le nid de la Vieille corneille

Louise Forestier et Louis Dufort dans le nid de la Vieille corneille

Université de Montréal : une relève placée sous de bonnes étoiles

Université de Montréal : une relève placée sous de bonnes étoiles

Bon Iver – SABLE, fABLE

Bon Iver – SABLE, fABLE

Stéphanie Boulay – Est-ce que quelqu’un me voit? 

Stéphanie Boulay – Est-ce que quelqu’un me voit? 

Magnifiques Héritières

Magnifiques Héritières

Stéphanie Boulay: album guérison, album reconstruction

Stéphanie Boulay: album guérison, album reconstruction

Joni Void veut que vous « regardiez des films expérimentaux dans le club » ou à La Lumière

Joni Void veut que vous « regardiez des films expérimentaux dans le club » ou à La Lumière

Marcus Printup à l’UdeM : sagesse, générosité, musicalité

Marcus Printup à l’UdeM : sagesse, générosité, musicalité

Pascale Picard replonge dans la création

Pascale Picard replonge dans la création

Dean Wareham – That’s The Price of Loving Me

Dean Wareham – That’s The Price of Loving Me

Pro Musica | Lucas Debargue, libre penseur pianistique

Pro Musica | Lucas Debargue, libre penseur pianistique

Éléonore Lagacé – Brûlez-moi vive

Éléonore Lagacé – Brûlez-moi vive

Pascale Picard – Bigger Kids, Bigger Problems

Pascale Picard – Bigger Kids, Bigger Problems

Laurence Hélie a retrouvé son nom

Laurence Hélie a retrouvé son nom

Le Quatuor Molinari et Berio, ce qu’en dit Olga Ranzenhofer

Le Quatuor Molinari et Berio, ce qu’en dit Olga Ranzenhofer

Inscrivez-vous à l'infolettre