Carla Blanc joue à fond la carte de la sensualité avec ce micro-album, les référents dream pop, soul pop, hip hop instrumental, pop française ou jazzy soul sont ici bien soudés. En quête d’équilibre entre instruments acoustiques (instruments à vent), électriques (guitares, Fender Rhodes, etc.) et électroniques (beatmaking d’allégeance hip hop), les arrangements et la production rappellent un tantinet l’approche du maître afro-britannique Blood Orange. Ces six chansons au programme s’inscrivent dans la tendance pop actuelle chez les musiciens raffinés, soit réunir toutes les lutheries disponibles pour en fondre un alliage de fort belle qualité. le chanteur s’exprime en français ou en anglais normatifs, à l’instar de ses invités au micro, Évelyne Brochu (franco) et Ogee Rodman (anglo), ses récits de fiction sont généralement bien écrits, circonscrits dans la vie intime d’un narrateur croisant dans le delta de la nuit.
