Après plusieurs collaborations avec son mentor Marc Déry, dont l’album pop-folk Semi-liberté réalisé en 2016, la chanteuse-bassiste au look androgyne Mademoizelle Philippe a confié la direction de son plus récent chapitre intitulé Aimant à Francis Collard, qui est notamment connu pour son travail de pop sophistiquée avec Ariane Moffat, l’une des principales influences de Mademoizelle – en plus de celles de Metric, Salomé Leclerc, les Beatles, Radiohead et Nine Inch Nails –, et, bien sûr, Marie-Pierre Arthur.
« Mélodies pop et attitude rock », peut-on lire sur les réseaux sociaux au sujet de l’artiste et de son deuxième album pour lequel elle a utilisé une esthétique visuelle qui ne déplairait pas à M (Matthieu Chedid).
Formule pertinente pour décrire cette artiste, qui a participé au concert des 15 ans des Respectables au Centre Bell, et pour illustrer le contenu musical de ce nouvel opus.
Un album qui aurait pu paraître dans les années 1980-1990 et sur lequel on retrouve des textes souvent impressionnistes mais cohérents, peut-être grâce à Gaële Tavernier, qui vient éditer ce tout gravitant autour de la notion d’attractivité.
Comme la chanson-titre où l’artiste joue les sociologues et illustre le phénomène du magnétisme qu’exercent certaines rock stars, comme Bowie ou Jagger, sur les foules. Groovy, accrocheur et souvent charnel, Aimant est un peu comme un cornet de crème glacée à deux boules bien colorées : sucré, énergique, festif, joyeux et très accessible. Bref, réjouissant sans être étonnant.