L’équipe de PAN M 360 se fait un plaisir de fourmiller un peu partout aux Francos, dans les recoins évidents et moins évidents, pour le public francophile. Suivez notre couverture!
Crédit photo page d’accueil: Benoît Rousseau
Thierry Larose, une des têtes d’affiche de la relève indie québécoise, a occupé la scène d’un Club Soda bien rempli ce mardi soir. Il était attendu par une foule de jeunes avides d’entendre la matière de son récent album Sprint! en concert. Ce qui faisait office de lancement du nouveau projet s’est d’ailleurs révélé être un événement encore plus excitant pour l’artiste, puisque quelques heures plus tôt, Sprint! était dévoilé parmi les 40 albums de la longue liste Polaris 2023. De quoi être fier.
L’énergie était donc haute pour les heureux élus sur scène, mais ils ont tout de même su rester mesurés. Le public, lui, n’avait pas cette contrainte. Il faut dire que Thierry Larose est adoré par les temps qui courent. C’est qu’il va chercher quelque chose de libérateur et de profond chez les gens, ses textes font ressortir la lumière cachée et rendre les regards pétillants. En regardant autour, du milieu du parterre au Club Soda, on a vu des sourires, des gens qui s’essuyaient les yeux, d’autres qui dansaient, qui levaient les bras, qui se laissaient emporter par la musique. Pour avoir vu Thierry Larose deux fois au Club Soda, je peux dire que son public est parmi les plus bruyants et passionnés. Une expérience tout à fait énergisante !
Sur la scène, le tout est bien préparé, avec de la place pour de bons moments improvisés. Le groupe en concert de Thierry Larose est d’ailleurs bien impressionnant: avec Lou-Adriane Cassidy au clavier et à la guitare acoustique, Anatole à la guitare et Charles-Antoine Olivier de Blesse à la batterie, on a envie de prêter attention à tous les membres, car ils jouent tous bien, et surtout bien ensemble. Des conversations de guitare entre Larose et Anatole, des intros de chansons qui laissent deviner ce qui s’en vient, des élans percussifs de Charles-Antoine Olivier entre les chansons… En bref, ces artistes sur scène ont une bonne chimie, se parlent près des oreilles et rient souvent, pour des raisons qu’on prend plaisir à deviner.
Malgré le lancement de Sprint! Les chansons de Cantalou, le premier album, se sont frayées un chemin dans le programme. À voir la foule chanter les chansons, on ne se demande pas pourquoi. Il semble bien s’agir d’un classique moderne pour cette petite niche de l’auditorat. Les chansons de Cantalou se prêtent aussi mieux à des élans rock, et permettent au groupe de nous montrer ce dont il est capable en termes de lourdeur du son. Larose, lui, est modeste sur scène, il parle peu et doucement lorsqu’il le fait. On comprend qu’il préfère laisser la musique parler pour elle-même, pendant que Lou-Adriane Cassidy et Anatole volent souvent la vedette côté intensité.
C’est donc un album bien lancé par Larose, et encore mieux reçu par le public. Voilà un artiste qui creuse très bien son sillon dans la musique locale, et qui semble déjà laisser des traces pour les autres après lui.
Théo Reinhardt
Ariane Roy illumine la scène Loto-Québec
Crédit photo : Victor Diaz Lamich
La performance d’Ariane Roy sur scène Loto-Québec hier soir a permis aux adeptes de Médium Plaisir d’apprécier des versions réarrangées des chansons de cet opus, mettant grandement en valeur ses musiciens. Elle a notamment quitté la scène alors que son guitariste préparait le public à une interprétation grandiose de Ce n’est pas de la chance avec un solo de guitare envoûtant. La chanteuse a également laissé son micro de côté et s’est assise par terre en plein milieu de Je me réveille pour faire briller son claviériste.
La chanteuse nous réservait quelques surprises : Valence s’est brièvement présenté sur scène pour interpréter la collaboration Charlie, et le public s’est réjoui d’écouter en primeur une chanson à paraître sur un prochain album qui s’annonce très prometteur. On a également eu droit à une reprise extravagante de Souvent longtemps énormément de Diane Tell.En outre, la performance a été interrompue par la remise à Ariane du Prix Félix-Leclerc, qui récompense les jeunes auteurs-compositeurs-interprètes francophones. Dans ce contexte, Ariane et ses musiciens sont restés devant public avant le rappel et ont ainsi clôturé leur performance avec Fille à porter. Enfin presque: ils se sont ensuite réunis à l’avant de la scène pour interpréter Éli a cappella, y intégrant des harmonies à couper le souffle.
Arielle Caron