Un 12 juillet au FINA: Angélique Kidjo, Chanda & the Passsengers, Boulila & Friends, Naxx Bitota

par Rédaction PAN M 360

L’équipe de PAN M 360 est très présente au Festival international Nuits d’Afrique, nos contributeurs.trices rapportent quotidiennement ce qu’ils.elles ont vu et entendu aux concerts présentés à Montréal jusqu’au 23 juillet.

Crédit photo: Pierre Langlois

Angélique Kidjo: impériale malgré une apparente économie de moyens

Sans conteste, Angélique Kidjo demeure cette bête de scène dont l’objet permanent est de mobiliser un à un ses fans potentiels à chacun de ses concerts. Rares sont ces esprits conquérants du showbiz ayant conservé la flamme de la scène une vie durant, la diva béninoise en est un exemple probant. Insatiable, la lauréate du Prix Nuits d’Afrique pour la Francophonie  a offert une performance électrisante comme elle l’a toujours fait lors de ses escales montréalaises depuis les années 90.

Économie de moyens au demeurant : pas d’ambitieux décors de scène au programme, pas d’éclairages innovants, pas d’arrangements sophistiqués, pas de grands moyens audiovisuels, pas de contexte immersif. Mercredi soir au MTELUS, Angélique Kidjo choisissait de carburer à l’huile de bras, optant ainsi pour la vieille école des soirées afro-pop : percussions ouest-africaines, batterie, guitare, basse et une chanteuse assurément survoltée. Rien d’autre. Ce qui n’a aucunement empêché son public de danser et lui manifester bruyamment son amour et son admiration.

Une quinzaine de chansons étaient inscrites au programme : originales de Kidjo, dont Africa, One of a Kind, Do Yourself, Sahara, Meant for Me, Choose Love, Mother Nature, Free and Equal. Plusieurs titres  provenaient de son plus récent album sorti en 2021, Mother Nature, mais sans le lustre des excellentes productions afrobeats,  proéminentes dans cet enregistrement de fort belle tenue.

Le public a aussi eu droit aux reprises connues de l’interprète dont Bemba Colorá (Celia Cruz), Crosseyed and Painless et Once In A Lifetime (Talking Heads) ou encore Pata Pata (Miriam Makeba) en mode accéléré. Le tout fut assorti d’une apparition surprise du chanteur louisianais Zachary Richard dans une version presque rap du classique cajun L’arbre est dans ses feuilles, version prévue en duo via laquelle Angélique a visiblement éprouvé quelques difficultés d’adaptation.

Pour le reste, concert fondé exclusivement sur la seule et solide performance de sa soliste africaine, valeur sûre devant l’Éternel.

Chanda & The Passengers : funk vintage

Dans un même esprit vintage, la formation montréalaise Chanda & The Passengers, chapeautée par la soliste Chandra Holmes, a offert une performance digne des années 60 et 70, soit une approche funk à la James Brown, à la Parliament/ Funkadelic, à la Chic, à la Cameo… Cette magnifique chanteuse à la spectaculaire tignasse afro peut compter sur un puissant registre d’alto/contralto et s’exprime dans les règles de l’art d’une époque antérieure à la sienne.  C’est idem pour ses musiciens férus de funk, de jazz et aussi de musique afro-latine… de la génération précédente. Les époques cohabitent au présent, force est de constater une fois de plus…

Alain Brunet

Boulila & Friends font sauter et se heurter le Club Ballatou

Boulila & Friends a offert un rythme régulier de fusion africaine, de funk, de blues et de jazz gnawan à une salle comble au Club Ballatou. En entrant, la piste de danse s’est immédiatement remplie, avec un groupe de neuf musiciens : un saxophoniste (le seul et unique Damian Jade Cyr de Montréal), une batterie, des choristes, une basse et des claviers, et le leader de Boulila, Boudouch Yassine, à la guitare et au Xalam (une guitare à deux cordes de la taille d’un gros ukelele).

Ce groupe était ridiculement soudé et bien préparé, se lançant dans des jams instrumentaux entre les numéros d’afro-fusion, et reprenant le refrain en union sans se regarder les uns les autres. Le groupe nous a emmenés dans le désert avec un blues saharien presque touareg, rappelant quelqu’un de Mdou Moctar, mais aussi le Calypso avec les rythmes. C’était une performance mystique combinant le son africain avec une fusion plus occidentale, et le public l’a adorée.

Stephan Boissonneault

Naxx Biota a une voix pour la scène

En apportant un peu de rumba congolaise et un style serein à Montréal, Naxx Biota a séduit le Club Ballatou, même si la foule commençait à s’éloigner, car il était 23 heures. Mais sa voix pleine d’âme les a convaincus de rester pendant presque toute la durée du concert. La voix et les mouvements de Naxx Biota sont à la fois enjoués et robustes. Bien que la musique soit rythmée et bien conçue, ce sont ses mouvements de danse et ses visages qui captivent le public. Il y a tant de passion dans ces chansons. Engagée mais très festive, elle poursuit son inspiration dans son style « Mutuashi-Rumba-Sebene » de grande qualité. Je n’ai jamais vu une telle performance. Whitney Houston rencontre Erykah Badu.

Stephan Boissonneault

Tout le contenu 360

L’Orchestre de l’Agora au Festival Bach | La famille Bach en sereine contemplation

L’Orchestre de l’Agora au Festival Bach | La famille Bach en sereine contemplation

AKOYA / Amanda Keesmaat – Graupner : intégrale des sonates pour violon et clavecin

AKOYA / Amanda Keesmaat – Graupner : intégrale des sonates pour violon et clavecin

Quatuor Molinari en 3 temps : l’album de Philip Glass,  les concerts du 1er et du 16 décembre

Quatuor Molinari en 3 temps : l’album de Philip Glass, les concerts du 1er et du 16 décembre

Festival Vibrations à l’UdeM | Invités de marque et musique brésilienne à l’honneur

Festival Vibrations à l’UdeM | Invités de marque et musique brésilienne à l’honneur

Pressure Pin Live: un art punk étonnamment calculé, mais toujours bizarre

Pressure Pin Live: un art punk étonnamment calculé, mais toujours bizarre

Laurence Kayaleh / Bernadene Blaha – Noskowski / Zelenski : Violin Sonatas

Laurence Kayaleh / Bernadene Blaha – Noskowski / Zelenski : Violin Sonatas

Quatuor Molinari – Philip Glass : Intégrale des quatuors à cordes, nos. 5-7, volume 2

Quatuor Molinari – Philip Glass : Intégrale des quatuors à cordes, nos. 5-7, volume 2

Angèle Dubeau, La Pietà et Philip Glass renouvellent leurs  vœux

Angèle Dubeau, La Pietà et Philip Glass renouvellent leurs  vœux

Festival Bach | Les plaisirs de la sonate selon Diderot

Festival Bach | Les plaisirs de la sonate selon Diderot

Le Vivier et l’Orchestre de l’Agora | Une célébration virtuose de la musique actuelle

Le Vivier et l’Orchestre de l’Agora | Une célébration virtuose de la musique actuelle

Yellow Eyes – Master’s Murmur

Yellow Eyes – Master’s Murmur

Gnaw Their Tongues – The Cessation of Suffering

Gnaw Their Tongues – The Cessation of Suffering

Les 9 | Le pouvoir des violoncelles

Les 9 | Le pouvoir des violoncelles

I Gemelli à Montréal : l’un des grands concerts de l’année!

I Gemelli à Montréal : l’un des grands concerts de l’année!

Hot Garbage – Mystery

Hot Garbage – Mystery

Le Vivier et Ensemble SuperMusique | Le talent incontestable et l’attention au détail de l’Ensemble SuperMusique

Le Vivier et Ensemble SuperMusique | Le talent incontestable et l’attention au détail de l’Ensemble SuperMusique

Bigflo & Oli à Montréal & Québec: le plaisir au lieu du profit

Bigflo & Oli à Montréal & Québec: le plaisir au lieu du profit

25 ans de La force de comprendre: «Dubmatique a donné ce qu’il avait à donner au rap»

25 ans de La force de comprendre: «Dubmatique a donné ce qu’il avait à donner au rap»

Festival Bach | Au-delà de Bach, la signature de Signum

Festival Bach | Au-delà de Bach, la signature de Signum

En direct avec ROM1

En direct avec ROM1

Voyage Sud-Américain de l’OSM | Décloisonner avec fracas

Voyage Sud-Américain de l’OSM | Décloisonner avec fracas

Sarah Aristidou – Enigma

Sarah Aristidou – Enigma

Le Vivier et Quasar | Fluidité sélective

Le Vivier et Quasar | Fluidité sélective

Inscrivez-vous à l'infolettre