Depuis un bon moment déjà, je surveille l’ascension de l’artiste canado-nigérian TOBi. Il y a quelques années, le rappeur avait piqué ma curiosité avec son titre City Blues. Sa dégaine à la Kendrick Lamar, son énergie similaire à celle d’Anderson .Paak et sa tessiture à la Brent Faiyaz faisaient de lui un artiste prometteur, du moins à mes yeux. Depuis, TOBi a sorti deux albums – ELEMENTS Vol.1 et Still+ – et a collaboré avec des artistes américains tels que The Game, Maxo Kream et Flo Milli. Force est d’admettre que TOBi est en constante progression et possède tous les outils pour briller à l’international. À la sortie de la programmation du FIJM 2022, j’étais agréablement surpris d’y voir son nom. J’avais bien hâte de voir ce que TOBi réservait aux Montréalais, et il ne m’a pas déçu. TOBi a entamé son spectacle en douceur avec des titres plus R&B comme Too Hot.
Sur scène, le rappeur était accompagné d’un batteur, d’un bassiste, d’un claviériste et d’un saxophoniste. Mis à part quelques échantillons de discours, la musique était entièrement faite en temps réel. La voix de l’artiste et la musique jazz se mélangeaient à merveille. À chacune de ses punchlines, la musique s’intensifiait, conférant davantage de poids aux paroles de l’artiste. Plus les minutes passaient, plus TOBi plongeait dans son catalogue rap. À mi-chemin, il a offert un freestyle à la foule. Dans son élan d’improvisation, TOBi a fait référence Montréal et au FIJM. Après sa chanson Made Me Everything, TOBi a quitté la scène. Cependant, la foule du FIJM en a décidé autrement en scandant le nom de l’artiste. Face à cette vague d’amour, TOBi est revenu sur scène pour chanter son titre le plus populaire, City Blues. Mission réussie pour TOBi, lui qui a visiblement charmé la foule du FIJM.