P’tit Belliveau annonce son indépendance

par Stephan Boissonneault

Lors de son spectacle d’avril au Club Soda de Montréal, P’tit Belliveau, le nom d’artiste professionnel du troubadour indie folk/ pop rock acadien Jonah Guimond, a laissé entendre qu’il devenait indépendant à 100 % et qu’il serait de retour au Club Soda dans exactement un mois. Il est actuellement signé sur le géant de la musique francophone, Bonsound, mais il y avait aussi des spéculations parmi la foule sur le fait qu’il sortirait un nouvel album après le spectacle. Ce n’est toujours pas le cas.

Quoi qu’il en soit, le spectacle de P’tit Belliveau était une combinaison loufoque de banjo folk rock acadien, d’hyper pop synthétisée, de hip hop et même de nu metal après qu’il ait repris l’hymne de 2000 de Papa Roach, « Last Resort » – qu’il a tué, soit dit en passant.

Avant qu’il ne monte sur scène vers 21h30, nous avons pu voir blesse, une autre bizarrerie indie rock française, puis Peanut Butter Sunday, qui est arrivé vêtu de chemises à flammes Guy Fieri. La musique de chaque premier groupe donnait l’impression d’être dans les années fastes du rock alternatif de 2008 et la foule l’a dévorée.

Lorsque P’tit Belliveau s’est approché de la scène, il portait une cagoule noire, comme un bourreau gobelin satirique. Il affiche un grand sourire et se lance dans l’ouverture bluegrass trippante et vibrante « L’eau entre mes doigts ».

L’énergie de P’tit Belliveau est celle d’un homme ridiculement heureux de jouer sa musique en direct. Son humour, que l’on pourrait qualifier d’insolence de col bleu, a été mis à profit lorsqu’il s’est déchaîné sur le banjo avec son groupe : synthétiseurs, guitare, mandoline, basse funky et batteur à toute épreuve.

Les visuels semblaient avoir été réalisés sur MS Paint, en particulier lors de son tube « J’ai fait de la musique ».
J’aimerais d’avoir un John Deere », qui met en scène des tracteurs pixélisés circulant dans le champ vert classique de Windows. Autre moment fort : les caricatures grossières de P’tit Belliveau dansant autour de lui alors qu’il faisait chanter à la foule les paroles de « Demain ». En fait, ces caricatures ont fait plusieurs apparitions, parfois de manière plus psychédélique, un peu comme les bizarreries du film Being John Malkovich.

P’tit Belliveau connaît sa marque – une combinaison de mèmes Internet, la nostalgie d’une époque plus simple où des sites Web comme Newgrounds, Nexopia et même Neopets régnaient sur le Web à grande vitesse, le tout dirigé par un gars avec qui vous pourriez partager un pack de six tout en parlant de sport ou de la WWE. Combinez cela avec un penchant pour les accroches musicales contagieuses, et un tas de franglais acadien, et vous obtenez un morceau de P’tit Belliveau. Et en concert, c’est tout simplement trop amusant.

La foule s’est également mise en branle et a poussé des cris pendant l’hilarante  » Income Tax « , suivant P’tit alors qu’il chantait qu’il dépensait tout son argent en Taco Bell, WALMART, alcool et cartes d’essence. C’est tellement canadien, drôle et racontable pour tous ceux qui ont vécu de chèque en chèque.

Quelle que soit la raison pour laquelle P’tit Belliveau devient indépendant, il est facile de comprendre pourquoi il a connu un tel succès au cours des cinq dernières années, depuis ses débuts. Il est 100 % authentique et a une base de fans qui le suivra où qu’il aille. Qu’il soit indépendant ou soutenu par une grande maison de disques comme Bonsound.

Tout le contenu 360

Corridor : de l’héritage analogique à l’exploration électronique

Corridor : de l’héritage analogique à l’exploration électronique

Toronto Symphony Orchestra et Emily D’Angelo : Entre l’ombre et la lumière

Toronto Symphony Orchestra et Emily D’Angelo : Entre l’ombre et la lumière

FIMAV 2024 | Scott Thomson, nouveau directeur artistique, nous explique et nous dévoile ses coups de cœur

FIMAV 2024 | Scott Thomson, nouveau directeur artistique, nous explique et nous dévoile ses coups de cœur

Folterkammer – Weibermacht

Folterkammer – Weibermacht

Full of Hell – Coagulated Bliss

Full of Hell – Coagulated Bliss

Laraw | Mélodies d’un journal intime

Laraw | Mélodies d’un journal intime

PODIUM 2024: Montréal au sommet des chœurs

PODIUM 2024: Montréal au sommet des chœurs

Nastasia Y, sa culture ukrainienne infusée dans la canadienne

Nastasia Y, sa culture ukrainienne infusée dans la canadienne

BORN TO LEAVE (REVISITED) au Centre Phi: tragédie électronique sophocléenne aux saveurs du Liban

BORN TO LEAVE (REVISITED) au Centre Phi: tragédie électronique sophocléenne aux saveurs du Liban

Découvrez l’Afrobeat thaï de la Montréalaise Salin

Découvrez l’Afrobeat thaï de la Montréalaise Salin

Mount Kimbie – The Sunset Violent

Mount Kimbie – The Sunset Violent

CMIM: Shira Gilbert et Zarin Mehta nous causent de l’édition Piano 2024

CMIM: Shira Gilbert et Zarin Mehta nous causent de l’édition Piano 2024

Avant le coup d’envoi du CMIM, Chantal Poulin nous cause de l’édition Piano 2024

Avant le coup d’envoi du CMIM, Chantal Poulin nous cause de l’édition Piano 2024

Lorraine Vaillancourt, un dernier soir à la direction du NEM après 35 ans

Lorraine Vaillancourt, un dernier soir à la direction du NEM après 35 ans

Jonathan-Guillaume Boudreau – Un sortilège

Jonathan-Guillaume Boudreau – Un sortilège

Alix Fernz – Bizou

Alix Fernz – Bizou

St.Vincent – All Born Screaming

St.Vincent – All Born Screaming

Boogat – Del Horizonte

Boogat – Del Horizonte

RIP l’ami JP

RIP l’ami JP

Les Cowboys Fringants – Pub Royal

Les Cowboys Fringants – Pub Royal

Wake Island au Centre Phi: multidimensionnel !

Wake Island au Centre Phi: multidimensionnel !

Effendi : 25 ans de jazz Made in Québec

Effendi : 25 ans de jazz Made in Québec

Maureen – Bad Queen

Maureen – Bad Queen

Inscrivez-vous à l'infolettre