Transplantée à San Diego depuis l’adolescence, Elyanna est née à Nazareth comme celui que vous connaissez. Ses origines sont néanmoins distinctes: palestinienne (de confession chrétienne) et aussi chilienne, d’où ces hybridations latino-orientales adaptées à la pop culture de 2024. Inutile de souligner que le noyau dur de ses fans partage ces racines culturelles, drapeaux nationaux à l’appui.
Sa dégaine et son faciès ne sont pas sans rappeler Shakira, superstar colombienne aux racines libanaises du côté paternel. Mais l’approche est ici beaucoup plus prononcée côté oriental: Elyanna exhibe sa culture arabe sans complexe, elle en évoque directement les tenues traditionnelles, danses traditionnelles, rythmes traditionnels, mélodies traditionnelles, instrumentation traditionnelle (oud, derbouka, etc.). Elle adapte le tout à une pop semi électro et semi instrumentale des plus efficaces.
Elle enrichit le tout de reggaeton, EDM et soul/R&B ce qui lui permet de rayonner en Orient comme en Occident, chanter en arabe dialectal à Coachella ou partager la scène avec des stars du Levant et du Maghreb.
Rompues à la culture arabe, des danseuses contribuent à l’effet wow généré par Elyanna, évoquant comme il se doit les joies et (surtout) les souffrances palestiniennes vécues à l’heure où se déroule son spectacle montréalais. Et magnifiant le personnage fort qu’incarne leur employeure de plus en plus populaire sur la planète pop.
crédit photo: Benoît Rousseau pour Osheaga