NEM et Le Vivier | Concert d’ouverture du NEM : Explorations et fascinations

par Rédaction PAN M 360

Le Nouvel ensemble Moderne (NEM) entreprenait lundi soir sa 35e saison. Un concert qui mélangeait les divers horizons de l’ensemble, entre créations, réarrangements et répertoire contemporain, tous ont pu trouver leur plaisir dans les sonorités éclatantes de ces musiciens aux talents clairs et certains.

Parmi les musiciens, on note la présence de François Vallière à l’alto, qui a réalisé l’arrangement de la première pièce de John Rea pour 15 instruments, et qui a été excellent tout au long de la soirée. C’est en fait le mot d’ordre pour la totalité des musiciens : l’excellence. De la clarté des sonorités jusqu’à la justesse, en passant par la richesse des timbres, on peut difficilement remettre en question la qualité d’interprétation des œuvres, surtout des créations. L’intensité des percussions, opérées par Julien Grégoire, est à saluer. Et évidemment, le tout était mené avec calme et assurance par la main adroite de Lorraine Vaillancourt, la cheffe fondatrice de l’ensemble, cette 35e saison étant sa dernière à la barre du NEM.

Des quatre pièces du programme, trois étaient des créations, dont deux étaient totales. Les Tableaux de La Meninas de John Rea, des variations s’inspirant des Kinderszenen de Schumann, se présentaient comme de délicieux tapas musicaux, prenant la forme de pastiches de différents compositeurs marquant du 20e siècle. Très divertissant et on aimerait en entendre plus! La première des deux créations qui suivent, soit celle de Samuel Andreyev nommée Contingency Icons, explore efficacement les timbres et joue avec les extrêmes. Le début rappelle un des mouvements du Sacre du printemps de Stravinsky, ce qui en fait une superbe transition, puisque le Rea se terminait sur un pastiche de ce dernier. La seconde création, La persistance, l’éphémère de Tomás Diaz Villegas, explorait quant à elle les différents effets et rythmes que les instruments de l’ensemble pouvaient offrir.

La dernière œuvre, la pièce de résistance en quelque sorte, était Secret Theatre de Harrison Birtwistle. Elle se présente comme une synthèse des autres œuvres présentée ce soir-là, avec des éléments qu’on retrouve au centre de ces dernières, mais sous une forme plus structurée. On retrouve aussi des éléments nouveaux, comme des glissages aux cordes qui frôlent le microtonal, ou encore des mouvements physiques par les musiciens, qui montent graduellement sur une scène à l’arrière au fil de la pièce. Intrigante, la pièce est chaleureusement applaudie par le public et on en fait l’éloge après le concert.

La salle du Studio Théâtre de l’Espace Danse de l’Édifice Wilder était agréablement pleine. La présence d’une belle délégation dans le public témoigne de l’importance du NEM pour la scène musicale contemporaine montréalaise et québécoise.

Une belle ouverture pour cette saison anniversaire!

Vous pouvez en apprendre plus sur les prochains concerts du NEM ICI.

Pour connaître la programmation complète du Vivier, c’est ICI.

Crédit photo : Philippe Latour

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