Il est rare qu’une salle montréalaise de taille moyenne accueille une vedette déjà éclose en Europe, et c’était le cas de la SAT mercredi soir: le brasier dans la place pour Theodora. Immense buzz pour la chanteuse franco-congolaise, pas encore à Montréal ça se passe en France, en Afrique et dans toutes les communautés afro-descendantes des capitales mondiales. Montréal n’y fera pas exception ! Buzz aussi considérable qu’Aya Nakamura ou Yzeult ? Il est permis de faire acte de foi.
Cet été à Paris, Theodora remplit une paire de Zénith (équivalent de la Place Bell en capacité d’accueil) et ça ne fait que commencer.
Pourquoi donc ?
Le succès récent de cette chanteuse âgée d’à peine 21 ans repose sur un lien familial comparable à celui de Billie Eilish, c’est-à-dire sœur-frère.
Sous le pseudonyme Jeez Suave, son aîné compose la majeure partie de ses chansons et beats, il est aussi son réalisateur et même son manager. Et il est sur scène avant et pendant la performance de sa frangine. Excellent DJ, il chauffe la marmite avec ses afrobeats souvent accélérés, procédés de métissages inédits et inclusifs jusqu’au konpa haïtien (clin d’œil à Montréal!)
Gonflés à bloc au terme d’un DJ set d’une heure, les nouveaux inconditionnels de Theodora ont carrément capoté lorsqu’elle se présente sur scène avec ses danseuses. Croyez-moi, cette ferveur est attribuable aux mégastars planétaires, statut que Theodora pourrait atteindre dans les plus brefs délais.
Elle se présente en tenue très sexy à l’instar de ses collègues, elle semble parfaitement à l’aise dans son corps pulpeux qui n’a rien du top modèle et maintient un très solide contact avec son public qui connaît (déjà!!) par cœur les textes et réparties de ses tubes.
Theodora enchaînera ses titres, tubes incendiaires pour la plupart: FNG, BIG BOSS LADY, Boss babies , (réclamée à l’avance par le public), I wanna, PAPA, GO, BAD BOY LACKED, Ils me rient tous au nez (en formule minimaliste), Les oiseaux rares, Juliette, Mon casque, 243km/h, MASSOKO NA MABELE, Do u wanna, MON BEBE, ZOU BISOU, PAY!, FASHION DESIGNA , KONGOLESE SOUS BBL.
Près d’une heure et demie dans le tapis, rythmes effrénés en mode afro-électro (surtout afrobeats), entrelardés de quelques chansons hyperpop ou soul-pop moins connotées africaines, plus variété française. Les touristes de mon genre et de ma génération ne pigent peut-être pas tout ce qu’elle dit et chante (langue française, argot de banlieue, lingala, etc.) , mais ils la croient sur parole !
SURPRISE! THEODORA MONTERA SUR LA GRANDE DESJARDINS DES FRANCOS, 21 JUIN, 22H30
Photo : Frédérique Ménard-Aubin